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Ningbo dix ans plus tard

Par Lisa Carducci

À deux heures de Hangzhou m'attendait Erich Phillips à la gare d'autocars de Beilun. Il y a vingt-cinq ans, Beilun est devenu un arrondissement de Ningbo. Ningbo était, déjà à l'époque des Tang, un port commercial. Dans les années 1980, elle reprenait sa vitalité dans l'élan de la réforme et de l'ouverture, et l'État lui avait concédé des pouvoirs économiques de niveau provincial. En 2001, j'étais venue couvrir le 3e Symposium de l'investissement et du commerce. Les promesses de développement d'il y a dix ans s'étaient-elles réalisées ?

La Clique de Ningbo réfère aux gens d'affaires locaux. Elle s'est développée au XVIe siècle. L'édifice qui lui servait de siège est devenu aujourd'hui un restaurant sélect et le club de l'association. Après la guerre de l'Opium, environ 300 000 Chinois de Ningbo s'étaient dispersés dans 64 pays et régions, et 800 d'entre eux sont devenus célèbres pour diverses raisons. Ces gens ont accumulé des richesses outre-mer et ont investi 600 millions de yuans dans plus de 2 000 projets comme la construction de l'université et de centaines d'écoles, d'une kyrielle d'hôpitaux, de jardins d'enfance, de foyers pour personnes âgées, de bibliothèques, d'instituts de recherche, et de centaines d'entreprises à Ningbo.

Parmi les témoins du passé se dresse le pavillon Tianyi, une des quatre plus importantes bibliothèques anciennes du pays et la première bibliothèque privée, construite il y a quatre siècles. Elle protège 300 000 livres pour une grande part uniques ou rares.

Ningbo abrite plusieurs institutions de haut savoir et institutions d'éducation permanente.

Il faut environ une heure en voiture entre Beilun et Ningbo, par une autoroute à péage. D'ici trois ans le métro devrait être en service. La circulation au centre-ville a tellement augmenté que les moyens adoptés pour la limiter sont devenus inefficaces. Par contre, le transport en commun offre un réseau rationnel.

Si le commerce est établi au centre-ville, l'industrie est plutôt regroupée à Beilun, d'où davantage de pollution à Beilun, m'a-t-on dit, mais je ne l'ai pas constaté. Il m'a même semblé que le slogan lancé avec l'élan de développement – Ciel bleu, eau claire et terre verte – avait été réalisé. La rénovation du centre-ville de Ningbo est achevée, et les Dior, YSL et autres signatures étrangères y sont nombreux.

Sculptures urbaines
Sculptures urbaines

Cependant, j'étais dérangée en circulant dans ces rues commerciales où l'on a l'impression que des bâtiments ont poussé pêlemêle partout où il y avait un espace vide, sans planification. Tous les genres d'architecture s'y emmêlent, un édifice en cachant un autre, et ce manque d'harmonie est devenu irréparable aujourd'hui : pour corriger les erreurs il faudrait tout détruire et recommencer. Par contre, Ningbo est agrémentée de sculptures urbaines en bronze, en bois ou en béton, originales et intéressantes, et la ville est propre.

 

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