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Livre Blanc: Le choix historique de la voie de développement au Tibet

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 04. 2015 | Mots clés : livre blanc, Tibet

II. Le nouveau Tibet s'engage dans une bonne voie de développement.

Après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, le Tibet a connu un changement historique. En 1951, sa libération pacifique a fourni les conditions nécessaires à l'expulsion totale des forces impérialistes du Tibet. Puis, en 1959, une réforme démocratique accomplie au Tibet a mis fin au servage féodal théocratique ayant régné depuis des siècles et, en 1965, la fondation de la Région autonome du Tibet y a mis en place le socialisme. A partir de 1978, grâce à la réforme et l'ouverture mises en place en Chine, la modernisation du Tibet connaît sans cesse de nouvelles réalisations. En entrant dans le XXIe siècle, le développement tibétain a considérablement accéléré, la construction in extenso de la société de moyenne aisance réalisant sans cesse de nouveaux progrès. A travers une construction et un développement sur plus de 60 ans, les diverses ethnies du Tibet ont pu simultanément trouver une voie à la chinoise et à la tibétaine, permettant ainsi à un nouveau Tibet, combinant tradition et modernité, à se montrer au monde.

– La voie de développement du nouveau Tibet est marquée par la grande union de la nation chinoise.

A l'époque moderne, avec l'invasion impérialiste, le Tibet a dû faire face à un choix radical : s'unir avec la nation chinoise ou se séparer d'elle. Des colonialistes britanniques envahirent le Tibet respectivement en 1888 et en 1904 et forcèrent au gouvernement chinois des Qing (1644-1911) à signer des traités inégaux afin d'obtenir de nombreux privilèges dans cette région. Après la chute de la dynastie des Qing, les colonialistes britanniques encouragèrent activement des séparatistes tibétains à provoquer « l'indépendance du Tibet ». Après la fondation de la République populaire de Chine en 1949, les séparatistes de haut rang du Tibet et les forces impérialistes ont accéléré leur complot sur « l'indépendance du Tibet », dans l'intention de le séparer de la Chine. Le gouvernement populaire central, en tenant compte de l'histoire et des réalités du Tibet, a décidé d'adopter le principe de libération pacifique du Tibet afin de sauvegarder coûte que coûte l'unité nationale et l'intégrité territoriale. Les patriotes de divers milieux du Tibet, dont le Xe panchenlama, ont lancé un appel sur la libération pacifique du Tibet, en demandant la prise de garnison au Tibet par l'Armée populaire de libération (APL) afin d'assurer l'unité nationale. Le 23 mai 1951, le représentant du gouvernement populaire central et celui du gouvernement local du Tibet ont signé l'Accord sur les mesures concernant la libération pacifique du Tibet (ou simplement l'Accord en 17 articles), déclarant ainsi la libération pacifique de celui-ci à la suite de quoi le XIVe dalaï-lama a adressé un message télégraphique à Mao Zedong, président du gouvernement populaire central, stipulant que « le gouvernement local du Tibet et le peuple tibétain, couches religieuses et non religieuses comprises, se sont alors mis d'accord pour assister activement, sous la direction du président Mao et du gouvernement populaire central, l'Armée populaire de libération dans son entrée au Tibet, en vue de consolider la défense, d'expulser les forces impérialistes du Tibet et de défendre l'intégrité du territoire et la souveraineté de la patrie sous la direction du président Mao Zedong et du gouvernement populaire central ».

Grâce à la libération pacifique, le Tibet s'est débarrassé de l'invasion impérialiste en déclarant par la même occasion l'échec de « l'indépendance du Tibet » complotée par les impérialistes ainsi qu'en réalisant la grande union de la nation chinoise sous de nouvelles conditions historiques. La libération pacifique a également résolu le problème légué par l'histoire concernant la relation entre le dalaï-lama et le panchen-lama, en promouvant la grande union au Tibet. Après la libération pacifique du Tibet, le gouvernement chinois a progressivement supprimé les privilèges que les pays étrangers y avaient obtenus depuis des années. En 1954, la Chine et l'Inde ont signé l'Accord sur les échanges commerciaux et le transport entre le Tibet chinois et l'Inde, et ont annulé les privilèges laissés par les envahisseurs britanniques dont l'Inde a hérité. En 1956, la Chine et le Népal ont signé l'Accord sur le maintien de la relation amicale entre la République populaire de Chine et le royaume du Népal, et sur les échanges commerciaux et le transport entre le Tibet chinois et le Népal, et ont résolu les problèmes historiques concernant la relation entre le Tibet et le Népal.

Pendant plus d'un demi-siècle qui suit, toutes les ethnies du Tibet, appartenant à la grande famille chinoise, ont établi de concert avec les autres ethnies du pays une relation interethnique marquée par l'égalité, la solidarité, l'entraide et l'harmonie, d'un même cœur et d'une même volonté, en partageant le même sort dans les difficultés, établissant ainsi entre elles un lien étroit. Dans la lutte pour préserver l'unité nationale et s'opposer à la séparation, toutes les ethnies du Tibet, unies autour du gouvernement central, sont passées par toutes sortes d'épreuves et ont sauvegardé l'union de la nation chinoise et l'unité nationale. Au cours de la réalisation du grandiose renouveau de la nation chinoise, les diverses ethnies du Tibet partagent ensemble, avec les autres ethnies chinoises, les fruits et les réussites du développement du pays.

Dans le but d'aider le Tibet à en finir avec la pauvreté et le retard, et d'accélérer son développement, le gouvernement central a mis en valeur les avantages du socialisme et de ses systèmes, a mobilisé toutes les ressources du pays pour soutenir la construction au Tibet, a sans cesse dynamisé le développement de cette région à travers des mesures préférentielles ainsi que d'énormes ressources humaines, matérielles et financières. Ces 60 dernières années, les finances centrales n'ont cessé d'accroître les transferts de paiements au bénéfice du Tibet. De 1952 à 2013, les subventions financières du gouvernement central en faveur du Tibet ont atteint les 544,6 milliards de yuans, représentant 95 % des dépenses financières publiques de cette région. Depuis 1980, l'autorité centrale a organisé cinq causeries sur le travail du Tibet, procédant à un plan global relatif à son développement et à sa construction à partir de la situation d'ensemble de la modernisation socialiste de Chine. Depuis la 3e causerie nationale sur le travail du Tibet tenue en 1994, l'autorité centrale a mis en application dans la région une politique de soutien ciblé, encourageant 60 organismes d'Etat relevant de l'autorité centrale, 18 provinces et municipalités ainsi que 17 entreprises d'Etat administrées par le gouvernement central à mettre en place une aide ciblée destinée au Tibet. Depuis 20 ans, 5 965 cadres d'élite, envoyés en sept groupes, ont travaillé au Tibet ; 7 615 projets y ont été réalisés ; 26 milliards de yuans y ont été investi pour améliorer la vie de la population et l'infrastructure de la région, apportant une contribution notable au développement économique et social du Tibet. Après la clôture de la 5e causerie sur le travail du Tibet, le gouvernement central a fixé le montant des fonds de soutien au Tibet de 17 provinces et municipalités, représentant un millième de leurs recettes budgétaires, et a établi un système permettant la croissance régulière de ces fonds de soutien.

– La voie de développement du nouveau Tibet est marquée par la maîtrise par le peuple de son propre destin.

Transformer l'ancien Tibet, dominé par les propriétaires de serfs, en un nouveau Tibet, où le peuple est maître de son propre sort, est une exigence obligatoire de l'évolution sociale du Tibet et l'aspiration fondamentale des diverses ethnies tibétaines. Dans le cadre de la démocratie socialiste à la chinoise, le Tibet s'est déjà engagé dans une voie de démocratie moderne où tous les droits politiques du peuple sont complètement respectés et assurés.

Au Tibet, les Tibétains, les Monba, les Lhoba, les Naxi, les Hui, les Han et d'autres ethnies bénéficient du droit à la participation, sur un pied d'égalité, à la gestion des affaires d'Etat. Les assemblées populaires, partie intégrante du système politique fondamental de l'Etat, incarnent la voie principale par laquelle toutes les ethnies chinoises exercent leurs droits démocratiques. Actuellement, au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN), on compte 21 représentants originaires de la Région autonome du Tibet, dont 12 de l'ethnie tibétaine. Les ethnies Monba et Lhoba, malgré une population peu nombreuse, sont chacune représentées par un membre dans l'APN. La Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) matérialise la forme particulière et la supériorité unique de la démocratie socialiste ainsi qu'un organe important pour la mise à exécution de la démocratie consultative pour le peuple chinois. De nos jours, au sein du Comité national de la CCPPC, on compte 29 membres originaires de la Région autonome du Tibet, dont 26 Tibétains ou appartenant à d'autres ethnies minoritaires. Parmi les 34 244 représentants des assemblées populaires aux quatre échelons de la Région autonome du Tibet, 31 901 sont Tibétains ou d'autres ethnies minoritaires, représentant plus de 93 % du total. Les Monba, les Lhoba, les Naxi, les Hui et les Zhuang ont tous leurs propres représentants. Ainsi, parmi les 44 membres du comité permanent de la Xe assemblée populaire de la Région autonome du Tibet, on compte 25 Tibétains ou d'autres ethnies minoritaires et, concernant les 14 présidents et vice-présidents de ce comité permanent, 8 sont Tibétains ou issus d'autres ethnies minoritaires. La démocratie aux échelons de base a été continuellement renforcée et, ainsi, a été mis en place dans plus de 95 % des villages tibétains le système des assemblées des villageois, par lequel sont élus des organisations autonomes de villageois. La transparence des affaires du village et la gestion démocratique ont été globalement mises en pratique et un bulletin de publication a été créé dans plus de 90 % des villages dans le but d'assurer aux masses populaires le droit à l'information, à la participation, à la décision et à la supervision. Dans les 192 quartiers urbains, des organisations, telles que les assemblées des citadins et les comités de résidents, ont été mises en place afin de leur garantir institutionnellement le droit à l'autogestion.

En se basant sur les réalités du pays, la Chine a mis en application le système d'autonomie régionale des ethnies minoritaires. La Région autonome du Tibet, l'une des cinq régions autonomes de Chine, jouit, conformément à la Constitution et à la Loi sur l'autonomie régionale des ethnies, de larges pouvoirs d'autonomie, y compris le pouvoir législatif, le pouvoir de la mise en application assouplie des lois concernées, le droit à l'usage des langues ethniques parlées et écrites, le droit à l'administration du personnel, le droit à la gestion financière et le droit au développement culturel et pédagogique. Depuis 1965, l'assemblée populaire de la Région autonome du Tibet et son comité permanent ont élaboré plus de 290 règlements régionaux ainsi que des résolutions et des décisions ayant le statut de règlement, et ont formulé des mesures avec les caractéristiques du Tibet à l'égard de plusieurs lois au niveau national. Dans le domaine de la législation du mariage, la Région autonome du Tibet a assoupli, respectivement en 1981 et en 2004, ses règlements en abaissant de deux ans l'âge de la puberté pour l'homme et la femme. La région a permis, à condition que la séparation n'est pas demandée, le maintien de la légalité des précédentes unions polyandriques ou polygamiques célébrées avant la mise en application des règlements assouplis. En ce qui concerne les naissances, selon le Règlement à titre d'essai de la Région autonome du Tibet sur le planning familial, le Tibet met en application la politique suivante : « l'enfant unique » à l'égard des cadres et travailleurs d'ethnie han et de leurs familles ; « deux enfants avec un intervalle déterminé » pour les cadres et travailleurs tibétains, naxi, hui et zhuang et d'autres ethnies minoritaires ainsi que leurs familles en possession d'un hukou urbain enregistré auprès de leurs unités ; aucune limitation de naissances pour les agriculteurs et les bergers dans les régions agricoles et pastorales, ainsi que pour les Monba, Lhoba, Sherpa et Deng. En se basant sur le calendrier des jours fériés nationaux, la Région autonome du Tibet a ajouté à sa liste des jours fériés les fêtes traditionnelles tibétaines, dont le Nouvel An tibétain et la fête du Shoton.

En vertu de la Constitution chinoise, l'Etat aide les régions d'autonomie ethnique à former des cadres à tous les échelons ainsi que des professionnels et techniciens de tous domaines parmi les ethnies locales. Selon la Loi sur l'autonomie régionale des ethnies, la fonction de président d'une région autonome, d'un département autonome ou d'un district autonome doit être assumée par un citoyen de l'ethnie exerçant l'autonomie régionale ; au sein des services des organes autonomes dans les localités d'autonomie régionale, les cadres originaires de l'ethnie exerçant l'autonomie régionale et d'autres ethnies minoritaires doivent occuper une proportion appropriée. Conformément à la Loi sur la fonction publique, les localités d'autonomie ethnique, lors du recrutement des fonctionnaires, doivent accorder une faveur particulière aux candidats issus d'ethnies minoritaires. Actuellement, les cadres tibétains et d'autres ethnies minoritaires représentent 70,95 % des cadres de la Région autonome du Tibet et 70,13 % des cadres dirigeants aux niveaux du district et du canton. Les fonctions de président du comité permanent de l'assemblée populaire de la Région autonome du Tibet et de celles de président du gouvernement populaire de cette région sont depuis toujours assumées par des citoyens tibétains. Les Tibétains et les candidats d'autres ethnies minoritaires bénéficient d'une attribution de points supplémentaires aux examens nationaux d'accès à l'université et aux concours de recrutement de la fonction publique de l'Etat.

– La voie de développement du nouveau Tibet est marquée par la prospérité commune et le développement simultané de toutes les ethnies.

Depuis des dizaines d'années, le niveau de développement du Tibet a accédé à un nouveau palier et l'œuvre de construction dans tous les domaines a accompli de nouveaux progrès grâce au soutien énergique du gouvernement central, à l'aide active de toutes les ethnies et aux efforts communs fournis par les ethnies du Tibet.

La vie de la population a été continuellement améliorée. Ainsi, en 2013, le PIB du Tibet a atteint les 80,767 milliards de yuans, le revenu net par agriculteur et par berger est passé à 6 578 yuans, et le revenu disponible par citadin, à 20 023 yuans. Une grande part de la population tibétaine est sortie de la pauvreté pour mener une vie relativement aisée. Le projet de construction de logements sociaux destinés aux agriculteurs et aux bergers mis en place depuis 2006 étant achevé, 46 030 ménages de 2,3 millions d'agriculteurs et de bergers se sont installés dans des logements sûrs et convenables. La surface habitable par agriculteur ou berger a atteint 30,51 m2 et celle par citadin, 42,81 m2. La population a connu une croissance considérable : 3 120 400 habitants en 2013 avec une espérance de vie de 68,2 ans, soit respectivement trois fois et deux fois plus par rapport au début des années 1950. La ville de Lhasa a été considérée pendant cinq années consécutives comme la ville au plus haut indice du bonheur selon une enquête effectuée conjointement par le Bureau national des Statistiques, la Poste de Chine et la CCTV.

L'éducation, la santé et la sécurité sociale ont connu un développement global. Le Tibet a réalisé en premier lieu une éducation gratuite de 15 ans, y compris l'enseignement préscolaire, l'enseignement obligatoire dans les régions urbaines et rurales et l'enseignement secondaire du second cycle. La scolarisation des enfants d'âge scolaire a atteint 99,59 % dans les écoles primaires ; le taux brut de scolarisation de l'enseignement secondaire du premier cycle s'est élevé à 98,75 % et celui de l'enseignement secondaire du second cycle, à 72,23 %. La qualité de la population a été considérablement améliorée. L'alphabétisation des jeunes et des personnes d'âge mûr a été accomplie pour l'essentiel ; la scolarité moyenne des personnes de plus de 15 ans a atteint 8,1 ans. Le système de services médicaux et sanitaires fondamentaux a été globalement mis en place avec 6 660 établissements médico-sanitaires (y compris les cliniques dans les villages). Le système de santé des régions agricoles et pastorales basé sur les soins gratuits bénéficie à tous les agriculteurs et bergers. La subvention du gouvernement a été élevée à 380 yuans par habitant en 2014. Le Tibet a été le premier à fournir un examen médical gratuit à tous les citadins et ruraux.

Le niveau de modernisation n'a cessé d'augmenter. Le Tibet a développé son industrie moderne et son infrastructure, en mettant en forme un système d'industrie moderne à la tibétaine couvrant une vingtaine de secteurs. Un système de l'énergie de type nouveau basé sur l'électricité hydraulique et caractérisé par la complémentarité entre la géothermie, l'éolien et le solaire a été mis en place. En 2013, la capacité installée était de 1,28 GW, avec un taux de couverture de 100 % de la population. Le système de transport global mettant l'accent sur la construction des routes, de la navigation aérienne, des chemins de fer et des pipelines a été perfectionné petit à petit et, en 2014, presque tous les districts et cantons ont ainsi accès aux routes dont 62 districts reliés par des routes goudronnées. La voie ferrée Lhasa-Xigaze, prolongement du chemin de fer Qinghai-Tibet, a été mise en service. Le Tibet compte cinq aéroports, huit compagnies d'aviation et 45 lignes aériennes nationales. Un réseau de câbles à fibres optiques, de satellites et de téléphones interurbains couvrant toute la région autonome a été mis en place. La télécommunication par la 3G couvre presque tous les districts ; tous les cantons ont accès au réseau à large bande et tous les villages ont accès à la téléphonie. Fin 2013, le taux de pénétration du téléphone a atteint 98,1 pour 100 personnes, et celui d'Internet, 37,4 %.

Le niveau de l'ouverture sur l'extérieur a été rehaussé. Ainsi, le Tibet passe d'une économie fermée à une économie ouverte, d'une économie de l'offre à une économie de l'exploitation. Son développement est donc synchronisé avec celui du pays. Actuellement, le Tibet s'est déjà intégré au système de marché national. Il importe ainsi des produits provenant de tous les coins du pays et du monde et les produits tibétains sont disponibles sur les marchés national et international. En 2013, le montant d'import-export était de 3,319 milliards USD, le nombre de touristes au Tibet a atteint les 12 910 000 personnes, dont 220 000 étrangers.

– La voie de développement du nouveau Tibet est marquée par la transmission et le rayonnement de la culture traditionnelle tibétaine.

La langue tibétaine parlée et écrite est protégée de manière efficace. La Région autonome du Tibet a légalisé, respectivement en 1987, en 1988 et en 2002, l'apprentissage, l'usage et le développement de la langue tibétaine parlée et écrite. L'enseignement bilingue, centré sur le tibétain, a été mis en pratique dans les écoles. Les écoles primaires de toutes les régions agricoles et pastorales ainsi que celles d'une partie des villes et bourgs dispensent des cours simultanément en chinois et en tibétain, avec les principaux cours enseignés en tibétain. Les cours sont également enseignés en chinois et en tibétain dans les écoles secondaires et des cours de tibétain ont été ouverts pour les classes tibétaines des écoles secondaires à l'intérieur du pays. Le tibétain est disponible dans l'examen d'admission aux établissements d'enseignement supérieur. La codification du tibétain a été adoptée par les normes nationale et internationale, permettant une large utilisation de la rédaction, de la photocomposition et de l'édition électroniques en tibétain. La langue tibétaine est globalement appliquée dans la vie politique : les décisions et les règlements adoptés par les assemblées populaires de divers échelons, ainsi que les documents et les annonces publiés par les gouvernements populaires à tous les niveaux et leurs départements sont écrits en tibétain et en chinois ; au cours d'une procédure judiciaire, on utilise le tibétain dans le jugement des affaires à l'égard d'intervenants tibétains, les instruments juridiques étant également rédigés en tibétain. En protégeant et en développant la langue tibétaine parlée et écrite, l'Etat encourage l'apprentissage et l'usage de la langue commune parlée et écrite parmi tous les citoyens y compris ceux de la Région autonome du Tibet, afin de promouvoir les échanges économique et culturel entre les différentes ethnies et régions.

Les remarquables traditions culturelles sont protégées et perpétuées. La Région autonome du Tibet a élaboré les Règlements sur la protection et la gestion du patrimoine culturel et l'Annonce sur le renforcement de la protection du patrimoine culturel, etc., afin d'intensifier la protection des vestiges et monuments. Le Tibet abrite actuellement 4 277 biens culturels, dont 55 au niveau national, 391 au niveau régional et 978 aux niveaux municipal et du district ; il dispose également de 3 villes historiques et culturelles au niveau national. Le Potala, Norbulingka et le temple de Jokhang sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial ; Lhasa, Xigaze et Gyangze sont parmi les villes historiques et culturelles au niveau national ; le Musée du Tibet est classé dans la catégorie A au niveau national ; les Archives du Tibet conservent plus de 3 millions de documents historiques. Le Tibet compte à présent 76 biens du patrimoine culturel immatériel au niveau national, 323 biens au niveau régional, 76 biens aux niveaux municipal et de la préfecture et 814 biens au niveau du district. La Région autonome du Tibet abrite 68 successeurs représentatifs du patrimoine culturel immatériel au niveau national, 350 au niveau régional, ainsi que 117 troupes populaires de théâtre tibétain. L'Epopée de Gesar et l'opéra tibétain ont été inscrits sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Les services culturels publics modernes sont largement mis en place et les taux de couverture de la radio et de la télévision ont atteint respectivement 94,38 % et 95,51 %. De plus, tous les villages administratifs tibétains et toutes les lamaseries ont leurs propres bibliothèques. Enfin, en 2011, le Tibet a instauré un fonds spécial pour soutenir le développement de l'industrie culturelle dans la Région autonome.

La liberté religieuse des citoyens est protégée. Il existe dans la Région autonome du Tibet plusieurs religions telles que le bouddhisme tibétain, le bön, l'islam et le catholicisme. Au sein du bouddhisme tibétain, on compte diverses écoles comme Nyingmapa, Kagyüpa, Sakyapa et Gelugpa. La liberté de croyance religieuse de toutes les ethnies est protégée par la Constitution et les lois ; toutes les religions et toutes les écoles sont respectées et protégées de manière égale, réalisant ainsi une authentique tolérance religieuse. Aucun organisme d'Etat, aucun groupement social, aucun individu ne peut contraindre un citoyen à épouser une religion ou à ne pas la pratiquer, ni adopter une attitude discriminatoire à l'égard du citoyen croyant ou non croyant. Le Tibet compte actuellement 1 787 lieux d'activités religieuses, 46 000 moines, 358 bouddhas vivants, 4 mosquées accueillant plus de 3 000 croyants islamiques, ainsi qu'une église catholique recevant 700 croyants. Les activités religieuses traditionnelles telles que l'apprentissage des soutras, la discussion sur les soutras, la promotion des titres, la prise des préceptes, l'abhisheka, la récitation des soutras et la pratique du bouddhisme se déroulent de manière habituelle, et sont organisées selon les règles fixées à chaque fête religieuse importante. Les croyants installent dans leurs maisons des niches, des moulins à prières, des statues de Bouddha, et demandent aux moines de procéder à des cérémonies religieuses. La réincarnation des tulkus, moyen particulier de transmission du bouddhisme tibétain, est respecté par l'Etat et, ainsi, en 1995, la Région autonome du Tibet, selon les rituels religieux et les règles historiques, a achevé la recherche et la confirmation de la réincarnation du Xe panchen-lama ainsi que la désignation et l'intronisation du XIe panchen-lama après un tirage au sort dans l'urne d'or et l'autorisation du Conseil des Affaires d'Etat. En 2007, le Bureau national des affaires religieuses a adopté les Mesures d'administration sur la réincarnation des bouddhas vivants du bouddhisme tibétain, en réglant de manière plus poussée cette activité. Depuis la réforme démocratique, une soixantaine de bouddhas vivants réincarnés ont été autorisés et confirmés selon les règles historiques et les rituels religieux.

– La voie de développement du nouveau Tibet est marquée par un développement durable.

Le Tibet, barrière de sécurité écologique d'importance nationale, joue un rôle primordial pour l'Asie voire même pour le monde. Depuis des années, le Tibet a observé, au cours de son développement, les lois de l'économie, de la société et de la nature. Il suit une voie de développement durable en prêtant attention à l'harmonie entre l'économie, la société et l'écosystème sans détruire l'environnement. Le gouvernement central insiste sur le concept de développement scientifique à finalité humaine, en posant la protection environnementale à une place prédominante comme facteur essentiel du développement. Le gouvernement de la Région autonome du Tibet a proposé sa stratégie au sujet de la construction de la barrière de sécurité écologique au Tibet, ainsi que sur la construction d'un beau Tibet écologique. Il travaille d'arrache-pied à trouver une nouvelle voie pour la réalisation d'un développement durable sur le plateau.

Depuis des années, le gouvernement central et la Région autonome du Tibet ont élaboré et mis en application une série de plans sur la protection et l'édification de l'environnement écologique, afin de réaliser une planification et des dispositions globales concernant la protection et l'édification de l'environnement écologique au Tibet. Dans le Plan national sur l'édification de l'environnement écologique et le Programme national sur la protection de l'environnement, respectivement élaborés en 1998 et en 2000, le gouvernement chinois a fait de la zone de talik sur le plateau du Qinghai-Tibet l'une des huit zones d'édification écologique de niveau national, effectuant une planification particulière et y mettant en application des mesures de protection. En 2009, le gouvernement chinois a adopté le Plan sur la protection et la construction de la barrière de sécurité écologique au Tibet (2008-2030), avec un investissement de 15,8 milliards de yuans pour parachever cette barrière avant 2030. La Région autonome du Tibet a élaboré et mis en application une série de plans sur la protection et l'édification de l'environnement tels que le Plan sur l'édification de l'environnement, le Plan sur la conservation du sol et de l'eau, le Plan sur l'aménagement global de l'environnement dans les régions agricole et pastorale et le Plan sur les zones à fonction écologique. Parallèlement, la région a renforcé la protection de l'environnement par la législation, a révisé, ces dernières années, les Règlements de la Région autonome du Tibet sur la protection environnementale, et a élaboré la Règlementation de la Région autonome du Tibet sur le contrôle et la gestion de la protection environnementale.

L'Etat et le gouvernement de la Région autonome ont adopté des mesures rigoureuses pour protéger l'environnement. Ils ont mis en place des programmes sur l'édification de l'environnement tels que la protection des forêts naturelles, la reconversion des terres cultivées en forêts, la reconversion des prairies en steppes, la protection et l'édification des steppes naturelles, la sédentarisation des populations nomades, la plantation des herbes, la gradation des prairies ; ont mis en place un fonds national de compensation écologique des forêts ; ont déployé des efforts dans la prévention et l'aménagement des sables, la lutte contre l'érosion du sol, l'aménagement global des bassins de petite superficie, la prévention et l'aménagement des catastrophes géologiques. L'Etat et le gouvernement de la Région autonome insistent sur le principe de prudence dans le développement industriel, restreignent strictement le développement des secteurs énergivores et hautement polluants, encouragent l'utilisation des énergies propres, réduisent les émissions du gaz à effet de serre. Depuis des années, le gouvernement central et le gouvernement de la Région autonome du Tibet ont pris des mesures strictes pour interdire l'exploitation des ressources minières. En 2013, le gouvernement a restreint l'accès au marché avec des critères environnementaux, a élaboré et mis en application des réglementations sur le contrôle et la gestion de la protection environnementale et sur ceux de la prospection et de l'exploitation des ressources minières, des mesures sur l'évaluation relative à la protection environnementale, et notamment la gestion unifiée par le gouvernement de la Région autonome et le veto environnemental concernant la prospection et l'exploitation des ressources minières.

Grâce aux efforts conjugués de tous les domaines, l'édification d'une civilisation écologique a réalisé de remarquables performances au Tibet. En temps actuel, la superficie des réserves naturelles est de 413 700 km2, soit 33,9 % de la superficie de la Région autonome, en occupant la première place du pays ; le taux de couverture forestière a atteint 11,91 %, la réserve de bois sur pieds se classe au premier rang du pays ; la superficie des zones humides de toutes sortes est supérieure à 6 millions d'hectares, soit la plus étendue du pays. 125 espèces d'animaux sauvages et 39 espèces de plantes sauvages, toutes sous protection d'Etat, sont bien protégées dans les réserves naturelles. Fin 2012, le Tibet comptait 85,11 millions d'hectares de prairies naturelles, dont 69,1 millions d'hectares de prairies naturelles disponibles. Le Tibet est l'une des régions du monde ayant la meilleure qualité environnementale et la plupart de ses zones sont à l'état primaire.

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Source: french.china.org.cn

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