Une cérémonie s'est déroulée mardi à l'occasion de la troisième Journée nationale à la mémoire des victimes du massacre de Nanjing (Nankin), pour commémorer les centaines de milliers de personnes tuées par les agresseurs japonais il y a 79 ans.

Le 13 décembre 1937, la ville de Nanjing, capitale de la Chine pendant six dynasties, est tombée aux mains des agresseurs japonais. Ces derniers ont entrepris un massacre des civils durant plus d'un mois. Environ 300.000 Chinois ont été tués, et 20.000 femmes violées.

Le massacre de Nanjing a laissé une profonde cicatrice psychologique dans la mémoire des Chinois.

Mardi matin, sous le vent froid et la bruine, plus de 8.000 personnes vêtues de noir et arborant une fleur épinglée à la poitrine se sont rassemblées sur une place devant le Mémorial des victimes du massacre de Nanjing, dans la ville de Nanjing, capitale de la province orientale du Jiangsu.

Des sirènes ont retenti pendant une minute dans toute la ville. Des pigeons se sont envolés, et les véhicules et piétons se sont arrêtés pour rendre hommage aux victimes en silence.

Parmi les participants à cette cérémonie figuraient plusieurs survivants.

Xia Shuqin, âgée de 87 ans, a pleuré au cours de la cérémonie. Sa soeur cadette et elle étaient les seules survivantes d'une famille de neuf personnes.

En Chine, le massacre de Nanjing est considéré comme le nadir d'une ère durant laquelle le pays a été malmené et humilié par les forces étrangères. En février 2014, l'organe législatif suprême de la Chine a décrété le 13 décembre comme Journée nationale à la mémoire des victimes du massacre de Nanjing.

"Sans une armée forte et un Etat puissant, le peuple chinois ne se serait jamais relevé", a noté Shi Jianwei, un habitant local à la retraite qui a participé à la cérémonie. "Nous devons transformer les leçons de l'humiliation en motivation pour le renouveau national."