La mission principale de la conférence de Durban sur les changements climatiques reste de constituer une seconde période d'engagement au protocole de Kyoto et au Fonds écologique sur le climat, a réaffirmé vendredi le négociateur chinois Xie Zhenhua.
"Notre position est très claire, à savoir qu'il faut respecter la seconde période d'engagement et le Fonds écologique pour le climat", a déclaré le vice-président de la Commission chinoise pour la réforme et le développement national Xie Zhenhua, chef de la délégation chinoise à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Durban en Afrique du Sud.
"Dans ce contexte nous maintenons une attitude flexible et ouverte pour discuter un processus pour des dispositions acceptables pour toutes les parties pour l'après-2020", a-t-il dit.
Le responsable chinois s'oppose à la proposition de l'Union européenne d'une feuille de route vers un cadre juridiquement contraignant de réduction des émissions après 2020, estimant qu' elle ne satisfait pas les principes de responsabilité différenciée et d'équité.
"Même les dispositions de réduction des émissions après 2020 doivent elles-aussi refléter le principe de responsabilité commune mais différenciée, en plus d'assurer l'intégrité environnementale", a-t-il dit.
L'UE a conditionné ses promesses de réduction des émissions pour la seconde période d'engagement à sa demande d'une feuille de route vers un "cadre juridiquement contraignant couvrant toutes les grandes économies" à partir de 2020, soutenant que ce cadre devrait être élaboré d'ici 2015.
La commissaire de l'UE en charge des changements climatiques, Connie Hedegaard, a déclaré lors d'une conférence de presse vendredi matin que cette idée avait remporté le soutien de la plupart des pays en développement, y compris de certains pays " BASIC", un sigle désignant l'Afrique du Sud, le Brésil, la Chine et l'Inde.
"Les membres du BASIC restent unis, et ont fait preuve d'une grande flexibilité", a déclaré en réponse M. Xie.
"Assistant à cette conférence dans un esprit ouvert et constructif, nous espérons des résultats positifs responsables à la fois pour nos pays et pour le monde", a-t-il dit.
"Tant que la conférence de Durban répond aux exigences les plus fondamentales des pays en développement, elle sera un succès".
La conférence sur le climat, qui s'est ouverte le 28 novembre, arrive au dernier jour de son calendrier prévu à l'issue de difficiles négociations. Les contraintes de temps ont forcé les délégations à poursuivre leurs discussions à huis clos intensives du jeudi jusqu'à vendredi 4 heures du matin.
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