La deuxième phase d'activités de coopération et d'échanges entre l'école d'alpinisme du Tibet et l'école nationale de Ski et d'Alpinisme de France (ENSA) a eu lieu le 3 septembre à Lhassa, chef-lieu de la région autonome du Tibet. Les deux parties ont discuté de l'amélioration du système de secours en montagne au Tibet, la formation des guides alpins qualifiés et du personnel de secours.
« Le Tibet est riche en ressources alpines et l'école d'alpinisme du Tibet a de larges perspectives. Depuis la coopération entre les deux écoles, les techniques et les équipements de l'école d'alpinisme se sont améliorés », a déclaré M. Bruno Sourzac, président de l'ENSA.
« L'alpinisme chinois, en particulier l'alpinisme amateur, s'est développé rapidement ces dernières années. De plus en plus d'amateurs d'alpinisme commencent à tenter l'ascension des monts enneigés de haute altitude. L'école d'alpinisme enseigne, d'un côté, les bonnes techniques d'ascension de montagne, et de l'autre, travaille à perfectionner le système de secours en haute montagne », a expliqué Nima Ciren, président de l'école d'alpinisme du Tibet.
En août 2011, l'équipe de secours en haute montagne de la région autonome du Tibet, constituée des membres de l'équipe d'alpinisme du Tibet et des étudiants de l'école d'alpinisme du Tibet, a été créée. Il s'agit de la première équipe de secours officielle sur l'Himalaya. La création de cette équipe de secours marque un pas très important, selon Henri Philipe, un responsable du centre national d'entraînement et de secours en haute montagne de France.
« Établi en 1958, le système de service de secours pour l'alpinisme de France possède trois équipes de secours professionnelles. En cas d'accident, on peut composer un numéro unifié, et l'équipe de secours la plus proche du lieu d'accident prêtera secours immédiatement », a expliqué M. Philipe.
« La France effectue plus de 3 000 opérations de secours en montagne chaque année, dont 95 % recourent à des hélicoptères. C'est une approche rapide pour secourir les blessés à temps. Cependant, au Tibet, en haute altitude, on ne peut que s'appuyer sur le sauvetage humain. C'est un grand défi pour le secours en montagne. Il est important d'établir des relations étroites entre les équipes de secours, l'école d'alpinisme, les associations d'alpinisme non professionnelles, les départements du tourisme et de la loi, et de faire connaître aux alpinistes les risques et les méthodes d'auto-secours, pour prévenir au maximum les risques », a expliqué M. Philipe.
Depuis 2005, lorsqu'un accord de formation et d'échanges entre l'école d'alpinisme du Tibet et l'ENSA a été signé, les deux parties ont réalisé des échanges pratiques dans le secours en haute montagne, la formation de guides, l'escalade de rochers, la protection de l'environnement et la mise en place d'un système de formation. L'école d'alpinisme du Tibet a envoyé 12 étudiants en formation en France, tandis que 11 moniteurs d'alpinisme français sont venus donner des cours au Tibet.
Au cours de cette deuxième phase d'activités de coopération et d'échanges, la partie française proposera aux étudiants de l'école d'alpinisme du Tibet une formation de deux semaines sur le savoir-faire de l'escalade, les théories de base du secours en haute montagne et les opérations pratiques. |