Les relations commerciales entre la Chine et l'Afrique progressent rapidement, et la Chine est un bon partenaire économique de l'Afrique, a déclaré le vice- président de la Banque africaine de développement (BAfD), Mthuli Ncube.
Dans une interview exclusive accordée à Xinhua ce jeudi à Addis Abeba en Éthiopie, M. Ncube, également économiste en chef, a déclaré que la Chine avait une relation forte avec l'Afrique en ce moment et que cette relation se renforçait chaque année.
M. Ncube a également déclaré que la Chine comblait le fossé de l'Afrique en matière de développement des infrastructures par ses investissements massifs sur ce continent.
« On peut identifier sept piliers. Je dirais que le premier est le commerce, l'activité commerciale. La Chine représente aujourd' hui plus de 10 pourcent du commerce avec l'Afrique. C'est à la base de tout (..) Aussi, cette relation est solide », a déclaré le vice-président.
« Le second pilier concerne l'investissement. La Chine a investi fortement dans les infrastructures. L'Afrique a un gros déficit en matière d'infrastructures et ce fossé est en train de se réduire en partie grâce aux investissements de Chine ».
« L'autre domaine de coopération concerne les prêts à taux faibles. Certains de ces prêts passent même par la BAfD, par le biais de ce que nous appelons le Fonds de développement africain ( ADF), dont la Chine est contributrice depuis plusieurs années. Cela est utile pour l'Afrique. Un autre pilier est le partage de connaissances, en particulier en matière de développement des infrastructures. L'Afrique a beaucoup à apprendre de la Chine à cet égard », a dit M. Ncube.
La BAfD a publié le mois dernier un livre sur le partenariat Chine-Afrique.
À propos de cet ouvrage, M. Ncube a déclaré qu'il portait principalement sur les données économiques concrètes et les échanges entre les deux parties.
Ce livre met en avant les investissements directs étrangers ( IDE) menés par la Chine en Afrique.
Ce livre analyse et détaille la croissance rapide et continue des échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique.
La Chine a établi des industries et dans des zones économiques dans des pays africains, créant des opportunités pour les communautés locales, a dit M. Ncube.
L'Afrique tient actuellement sa 6ème Conférence économique de la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique (UN-CEA) au Centre de conference de cette organisation à Addis Abeba en Éthiopie, autour du thème « Économie verte et transformation structurelle en Afrique ».
Interrogé sur cette conférence et sur le thème de l'économie verte, ainsi que sur la coopération avec la Chine à cet égard, M. Ncube a déclaré qu'il y avait pour la Chine des opportunités d' investir dans le développement d'infrastructures écologiques sur le continent africain.
« L'économie verte est un sujet à plusieurs facettes. Il concerne la transformation agricole de manière à réduire la dépendance des agriculteurs africains à la pluie. Environ 80 % de l'agriculture africaine dépend de la pluie. Comment réduire cette dépendance ? En investissant dans les infrastructures d'irrigation, la gestion de l'eau... »
« Vous connaissez des techniques pour gérer des problèmes comme l'érosion et la désertification. Cela est également un aspect, et un autre aspect consiste à investir dans les infrastructures écologiques. Ce que nous appelons utiliser les technologies et infrastructures vertes désigne par exemple l'énergie hydroélectrique, l'investissement dans les parcs éoliens et solaires, dans l'énergie géothermique, et dans les nombreuses autres opportunités d'investissement d'infrastructure (existant pour) les investisseurs étrangers comme la Chine », a-t-il dit.
« Il y a un partage de technologie dans le secteur agricole. Par exemple dans des questions comme l'efficacité du système agricole, il y a beaucoup d'apprentissage et de coopération à faire. Deuxièmement, il y a la technologie elle-même, ce qui concerne notamment les cultures résistantes ; toutes ces idées et techniques existent déjà en Chine et dans d'autres endroits, la Chine est très forte dans le domaine de la biotechnologie », a ajouté le vice-président.
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