Le président français Nicolas Sarkozy a déclaré vendredi à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre grec Georges Papandréou qu'il y avait "une obligation morale à l'endroit des pays membres de la zone euro et membres de l'Union européenne" et que " L'échec de la Grèce serait l'échec de toute l'Europe".
Lors de son entretien avec le Premier ministre grec, le président français lui ai demandé qu'il mette en vigueur les efforts de réformes et d'économies auxquels, au nom du gouvernement grec, il s'est engagé.
"Je sais que le peuple grec a beaucoup souffert ces derniers mois et ces dernières semaines, mais pendant trop d'années, des réformes ont été différées et des mauvaises habitudes ont été contractées", a-t-il indiqué devant la presse après sa rencontre avec M. Papandréou..
"Je voudrais vous dire que nous avons une obligation morale à l'endroit des pays membres de la zone euro et membres de l'Union européenne. L'Europe, c'est une civilisation, c'est une famille et c'est une solidarité.. L'échec de la Grèce serait l'échec de toute l'Europe. Il n'y a pas d'autre alternative crédible", a-t-il souligné.
Selon M. Sarkozy, le Premier ministre grec l'a assuré de la détermination totale du gouvernement grec de mettre en oeuvre scrupuleusement la totalité des engagements que la Grèce a contractés. "Il m'a même indiqué le souci de transparence des autorités grecques, celles-ci étant prêtes à accueillir des collaborateurs européens et d'autres pays de l'Europe pour vérifier, pas à pas, que les engagements qui ont été demandés par l'Europe à la Grèce sont scrupuleusement tenus", a-t-il dit.
"Souvenez-vous, lorsqu'en 2008, aux Etats-Unis, la banque Lehman Brothers est tombée en faillite, c'est l'ensemble des systèmes bancaires dans le monde qui en ont payé les conséquences. Il n'est pas possible de laisser tomber la Grèce pour des raisons économiques et pour des raisons morales", a averti le président français.
M. Sarkozy a déclaré qu'il serait en Allemagne dans les prochains jours pour continuer avec la chancelière allemand Angela Merkel le travail de collaboration, de coordination entre l'Allemagne et la France qui a permis d'assurer la protection de l'Europe.
"Il ne peut y avoir entre l'Allemagne et la France qu'une parfaite identité de vue pour résister à la spéculation, pour résister à l'emballement des marchés et pour protéger l'Europe", a- t-il indiqué.
Le président français s'est également "réjoui du succès remporté par la chancelière lors du vote qui s'est déroulé hier au Buntestag", parlement allemand qui a approuvé le plan d'aide à la Grèce.
"Avec Mme Merkel, nous discuterons des voies et des moyens pour accélérer l'intégration économique de la zone euro et pour mettre en place le plus rapidement possible les mesures qui ont été décidées le 21 juillet dernier", a souligné M. Sarkozy.
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