Le 8 juin, le ministre indien des Finances Pranab Mukherjee a déclaré que « l'Inde ne promet pas de soutenir la candidature de Christine Lagarde. Les BRICS discutent encore de la candidature au poste de directeur général du FMI ».

Invitée par la chaîne de télévision CNBC ce mardi, Christine Lagarde a déclaré que les autorités indiennes avaient toutefois exprimé des avis « positifs » sur ses références.

Peu après l'ouverture des candidatures, le groupe des BRICS a publié un communiqué appelant à abandonner la tradition obsolète qui donne la direction du Fonds à un Européen. Donc, après avoir obtenu les soutiens européens, Mme Lagarde cherche à s'assurer les voix des pays émergents. Lors de sa visite au Brésil, elle s'est engagée à promouvoir le droit de parole des pays émergents au sein du FMI.

Il reste seulement trois jours avant la clôture des candidatures, mais les pays émergents ne sont pas encore parvenus à sélectionner un candidat commun qui puisse tenir tête à Mme Lagarde. En revanche, le Premier ministre russe Vladimir Poutine et le gouvernement brésilien ont exprimé leur soutien à la candidate française. Les réactions des pays émergents et celles des pays européens sont évidemment contrastées.

Après sa visite en Inde, Christine Lagarde est arrivée aujourd'hui à Beijing pour défendre en Chine sa candidature au poste de directeur général du FMI.

« Il n'est pas trop tard pour s'unir et choisir un(e) candidat(e) pour les pays émergents, et les États-Unis doivent soutenir la décision de ces pays. Il est anormal que l'Europe domine exclusivement le FMI, l'heure est venue d'en finir », indique un commentaire du magazine britannique The Economist.