La compétition pour le poste de directeur du FMI a atteint son apogée. Le 24 mai, les cinq pays émergents du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) protestent dans un communiqué contre la nomination d'un Européen à la tête de l'organisation.
Dans le communiqué, les pays émergents déclarent qu'« il faut abandonner cette règle obsolète et tacite selon laquelle le chef du FMI doit être Européen. La crise financière a débuté dans les pays développés, montrant la nécessité de réformer les institutions et donnant aux pays émergents le droit de s'exprimer. »
Toujours selon le communiqué, plusieurs accords internationaux appellent à une sélection transparente et au mérite dans l'attribution des postes hauts placés dans les organisations financières mondiales. Les récentes prises de position des Européens contredisent le président de l'Eurogroupe Jean-Claude Juncker qui avait déclaré que le prochain directeur du FMI ne serait sans doute pas Européen, à l'occasion de son appui à la candidature de DSK en 2007.
La candidature de la ministre française des Finances Christine Lagarde à la tête du FMI a gagné en popularité en Europe dimanche dernier. François Baroin déclare même que la Chine soutient Mme Lagarde, mais le ministère chinois des Affaires étrangères n'a pas souhaité communiquer sur ce point.
D'après le communiqué, la sélection du prochain directeur général du FMI devrait refléter les nouvelles réalités de l'économie mondiale et ne pas tenir compte de sa nationalité. Autrement dit, il convient d'abandonner la tradition selon laquelle un Européen est systématiquement choisi pour diriger l'institution.
La période de dépôt des candidatures pour le poste de directeur général du FMI a commencé lundi et s'achèvera le 10 juin.
M. Strauss-Kahn a démissionné le 18 mai après avoir été arrêté et accusé d'agression sexuelle sur une femme de chambre de l'hôtel Sofitel à New York. |