L'ancien patron du FMI écoute son avocat William Taylor, lors d'une comparution devant la Cour suprême de l'État de New York pour sa demande de remise en liberté sous caution, le 19 mai 2001.
De nouveaux tests révèlent que l'ADN de l'ancien directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn est identique à celui retrouvé sur le chemisier de la femme de chambre du Sofitel de Manhattan qui l'accuse d'agression sexuelle, ont affirmé deux sources proches de l'enquête à Associated Press.
Ces deux personnes ont précisé que les résultats des tests étaient arrivés lundi après-midi. Elles n'étaient pas autorisées à s'exprimer publiquement sur le sujet et ont parlé à AP sous condition d'anonymat.
M. Strauss-Kahn est accusé d'avoir attaqué une femme de chambre âgée de 32 ans dans sa suite au prix public de 3000 dollars la nuit. La jeune femme, immigrante guinéenne, a déclaré à la police qu'il l'avait poursuivie tandis qu'elle s'apprêtait à sortir de la suite, puis l'avait forcée à lui faire une fellation et avait tenté de retirer ses collants. M. Strauss-Kahn, âgé de 62 ans, devra répondre à plusieurs chefs d'accusation, notamment de tentative de viol et d'agression sexuelle. La prochaine comparution est prévue le 6 juin.
Le personnel du Sofitel a affirmé que DSK avait tenté de séduire plusieurs membres de l'équipe, notamment en flirtant avec une réceptionniste et en demandant à une employée de monter dans sa chambre, selon une troisième source anonyme ayant une connaissance directe des interrogations de la police dans l'hôtel.
M. Strauss-Kahn aurait flirté avec l'employée qui l'a accompagné dans sa suite pour s'assurer que la chambre était satisfaisante après son check-in le vendredi 13 mai. Il aurait ensuite téléphoné à la réception pour lui demander si elle souhaitait le rencontrer après son travail. La réceptionniste aurait refusé, en disant qu'elle n'était pas autorisée à fréquenter un client VIP.
L'avocat de M. Strauss-Kahn Benjamin Brafman a refusé de faire tout commentaire lundi. Lors d'une comparution devant la cour la semaine dernière, il avait déclaré au juge que les preuves médico-légales recueillies par les enquêteurs « ne coïncident pas avec un rapport forcé ». Cette petite phrase avait laissé entendre que la défense optera pour la version d'une relation consensuelle. Les avocats de DSK continuent à chercher de nouveaux angles d'attaque contre la partie adverse, tandis que l'ancien patron du FMI est en résidence surveillée. Il réside temporairement avec sa femme dans un immeuble de luxe à Manhattan, au pied duquel les journalistes français et américains sont réunis depuis sa sortie de la prison de Rikers Island vendredi. M. Strauss-Kahn a démissionné mercredi dernier de la direction générale du FMI.
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