Un séminaire « informel et académique » sur la réforme du système monétaire international a eu lieu jeudi à Nanjing, capitale de la province orientale du Jiangsu, en présence du président français Nicolas Sarkozy.
Co-présidé par le vice-premier ministre chinois Wang Qishan et le président français Nicolas Sarkozy, ce séminaire de très haut niveau a réuni les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G20, ainsi que quelques pays n'appartenant pas au G20 et plusieurs universitaires de renom.
« L'amélioration du système monétaire international est la demande de la globalisation, elle va stimuler le développement économique mondial et l'équilibre des mouvements de capitaux, » a déclaré Wang Qishan, ajoutant que la Chine travaillera avec la communauté internationale pour promouvoir un système monétaire international plus juste, raisonnable et gagnant-gagnant.
Selon M. Wang, nous faisons face à un défi malgré la reprise progressive de l'économie mondiale. Les pays membres du G20 doivent renforcer leur coopération face à ces défis afin de promouvoir de manière saine et stable la reprise de l'économie.
Le président Nicolas Sarkozy a fait écho aux propos de M. Wang, et a souligné que « le système monétaire international doit progressivement refléter les évolutions majeures de l'économie mondiale que nous avons constatées ».
« Les grands pays émergents du G20 représentent à eux seuls près du quart de l'économie mondiale. Dans 10 ans, leur part aura doublé », a fait savoir le président lors d'un discours au début du séminaire.
Le monde est aujourd'hui multipolaire, le système monétaire international ne doit pas être statique, selon le président, qui a évoqué les limites du système monétaire international actuel. Il a fait remarquer que ce système n'a pas empêché l'accumulation des déséquilibres internationaux toujours plus importants et persistants. « En 10 ans, les déséquilibres de la balance des paiements ont été multipliés par deux, » a-t-il précisé.
Nous voulons un système plus flexible qui puisse résister aux chocs, a déclaré le président, qui souhaite un consensus rapide quant aux méthodes.
Le séminaire a été proposé par la France, qui assure la présidence tournante du G20. Les participants ont discuté des sujets à l'ordre du jour, tels que le développement et les réformes du système monétaire international, du système financier, et du marché des articles à large débouché.
Ces débats informels doivent contribuer à orienter l'agenda international sur ces sujets et ouvrir la voie aux réunions du G20 et du Comité monétaire et financier international, qui se tiendront en avril prochain à Washington, et plus avant en 2011, jusqu'au sommet des chefs d'État et de gouvernement du G20. |