La ville méridionale de Shenzhen, l'un des centres économiques de la Chine, est en train d'étudier la possibilité de percevoir une taxe d'embouteillage et d'augmenter davantage les frais de stationnement afin de s'attaquer au problème de l'encombrement routier.
Huang Min, directeur de la Commission de la circulation et des transports de Shenzhen, a révélé que la ville travaillait actuellement sur une série de mesures destinées à mettre un frein aux embouteillages, dont l'amélioration de la gestion des véhicules et des routes.
Shenzhen accélérera la construction du métro et du train et ouvrira davantage de lignes de bus, afin d'encourager les résidents et les touristes à utiliser les transports en commun, a rapporté le China Daily, dans son édition de mardi, citant M. Huang.
Lu Huapu, professeur de l'Université Tshinghua, a estimé que le lancement d'une taxe d'embouteillage aiderait sûrement à fluidifier le trafic dans la ville, mais ne pourrait pas résoudre le problème de manière fondamentale.
Les départements concernés doivent améliorer les transports publics de la ville et baisser leurs coûts, et cela avant la mise en place d'une taxe d'embouteillage, a-t-il déclaré.
Selon un plan quinquennal d'amélioration de la capacité des transports de la ville, Shenzhen devrait devenir la première ville chinoise à construire des voies réservées aux véhicules à occupation multiple (VOM) dans la partie continentale de la Chine, a fait savoir Huang Min.
Selon lui, la ville construira 150 kilomètres supplémentaires de voies réservées aux bus cette année et 100 km en 2012.
Shenzhen enregistre la plus importante densité de véhicules de la partie continentale. Plus de 1,7 million de véhicules ont été enregistrés dans cette ville fin 2010, un chiffre proche de la limite officielle. En fait, il existe plus de 1,9 million de véhicules, sans compter les véhicules qui arrivent de l'extérieur de la ville, selon les chiffres du département de la circulation de Shenzhen. |