La cinquième session plénière du 17e Comité central du PCC a annoncé que « l'accroissement général et rapide des revenus des habitants urbains et ruraux » est l'un des objectifs principaux du développement économique et social des prochaines années. On peut donc s'attendre à un nouveau pic des revenus durant le 12e plan quinquennal (2011-2015).
La Chine a enregistré des résultats remarquables dans le développement économique et social depuis le lancement de la politique de réforme et d'ouverture il y a plus de trente ans. La richesse globale du pays s'est élevée et le niveau de vie des urbains et ruraux s'est amélioré. Cependant, parallèlement à l'augmentation incessante des recettes fiscales, une série de problèmes se dessinent de plus en plus clairement : revenus très élevés dans les secteurs de monopole, grand fossé de revenus entre les urbains et ruraux... Ces problèmes montrent la réalisation de l'objectif d' « enrichir le peuple » ne sera pas chose aisée.
Cet objectif comprend au moins deux sens. Premièrement, le niveau général des revenus peut augmenter. Cela signifie un « gâteau » plus grand. Deuxièmement, il convient de réduire l'écart entre les riches et les pauvres. Cela implique que le « gâteau » soit coupé de manière plus rationnelle pour favoriser l'équité sociale. Ce dernier but est plus réaliste et urgent.
« Pour résoudre les problèmes de l'écart entre villes et régions rurales, il faut saisir un point essentiel. Si l'accent n'est mis que sur l'inégalité de richesse, il est difficile de résoudre la question de fond sur l'assimilation des travailleurs migrants aux citadins », analyse l'économiste Hua Sheng. « Actuellement, de grands efforts doivent être déployés pour réduire l'écart de biens entre les habitants urbains et ruraux, et élaborer des politiques macroéconomiques à ce sujet ».
Selon le professeur Hua, l'écart de revenus entre les résidents urbains et ruraux est passé de 2,57 fois en 1978 à 3,33 en 2008, d'après les statistiques du Bureau national des statistiques. Cependant, tout le monde a senti un écart plus grand que les statistiques, principalement car l'écart de biens entre villes et régions rurales se creuse très rapidement, selon lui.
Selon lui, avant la réforme et l'ouverture, la plupart des citadins n'avaient pas leurs propres logements et leurs biens principaux étaient seulement des montres d'une valeur de 200-300 yuans et des vélos, tandis que les paysans avaient leur logement, des terrains réservés à la construction de logements et lopins de terre individuels. L'écart de biens entre les habitants urbains et ruraux était petit.
Actuellement, poursuit-il, bien que l'écart de revenus entre les travailleurs migrants ruraux et le groupe de citadins à faible revenu ne soit pas grand, celui du patrimoine immobilier est de plus de dix fois. Le plus grand obstacle à l'intégration des travailleurs migrants est la question du logement, parce que d'autres services sociaux peuvent être résolus avec l'emploi. Sans aucun doute, il existe un fossé profond devant les travailleurs migrants ayant acquis des biens d'une valeur de quelques dizaines de milliers de yuans pour monter dans la couche des citadins qui possèdent des logements de quelques centaines de milliers, voire plusieurs millions de yuans.
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