L'image du jardin Yuanmingyuan dans la gravure sur cuivre.
Comment était le jardin Yuanmingyuan avant d'être incendié par les troupes anglaises et françaises en 1860 ? Un récit de voyage de presque dix mille mots écrit par un Français il y a 148 ans dévoile ce mystère historique.
Le « Tour du monde » en français, publié en 1864, est une nouvelle collection du collectionneur d'antiquités Wang Jinchang. L'article « Récit de voyage du Yuanmingyuan, palais d'Eté de l'empereur Qianlong » a suscité son attention particulière. Cet article illustré, écrit en 1862, forme seize pages du « Tour du monde ».
Après des études, Wang Jinchang constate que l'auteur du récit de voyage est le Français M.G. Pauthier, un sinologue très célèbre, qui a publié de nombreux livres sur la culture chinoise.
M. Pauthier visita le jardin Yuanmingyuan à son apogée. Dans son récit de voyage publié en 1862, il décrit de façon détaillée les paysages magnifiques du jardin avant sa destruction. Le contenu porte principalement sur le paysage charmant du Yuanmingyuan, son art paysagiste, son histoire, la vie impériale, l'architecture, ainsi qu'une description détaillée du pavillon littéraire de l'empereur Qianlong.
Après que le Yuanmingyuan fut pillé et brûlé en octobre 1860 par les troupes anglaises et françaises, M. Pauthier y revint et éprouva autant de chagrin que de colère devant les ruines. Après son retour en France, il consulta une gravure sur cuivre fabriquée sous le règne de l'empereur Qianlong, qui faisait partie de sa collection, et écrit ce récit selon ses souvenirs.
« Il existe peu de documents sur le jardin Yuanmingyuan avant sa destruction », explique Wang Jinchang. Le vrai visage du Yuanmingyuan est donc vague et abstrait pour la plupart des Chinois. Des documents comme le récit de voyage de M. Pauthier sont particulièrement précieux.
M. Pauthier a grandement loué le Yuanmingyuan, disant qu'il était le véritable palais de la Terre avec ses coteaux recouverts d'arbres, herbes et fleurs.
« Cependant, il est regrettable qu'après son pillage en 1860, il n'en reste rien. Le pavillon littéraire de l'empereur Qianlong et d'autres grands édifices ont tous été détruits. Quelle perte ! », écrit M. Pauthier.
« Incendier le jardin Yuanmingyuan était une attaque absolument sauvage. Aucun empire ne doit plus répéter de crime similaire », écrit-il.
La tragédie du Yuanmingyuan est non seulement celle de la nation chinoise, mais également de toute l'humanité, dit Wang Jinchang. |