La Chine a appelé vendredi les pays riches participant à la conférence de Copenhague à tenir leurs promesses de réduction des émissions de carbone et à apporter le soutien financier pour aider les pays en développement à faire face à l'impact du changement climatique.
L'appel survient alors que les ministres arrivent pour les discussions d'un niveau plus élevé dont la mission est de sceller un accord pour lutter contre le changement irréversible climatique. Le vice- ministre chinois des Affaires étrangères He Yafei a indiqué espérer un "résultat équilibré" à l'issue de la conférence de l'ONU sur le changement climatique.
Lors d'une conférence de presse tenue quelque heures après l'émergence d'un projet de texte pour la conférence, He a noté que "le document final que nous allons adopter doit tenir compte des besoins et aspirations de tous les pays, notamment les pays les plus vulnérables".
En vertu de la Convention-Cadre des Nations Unies sur le changement climatique, les pays développés s'engagent à quantifier la réduction des émissions et à founir l'aide financière, technologique et de capacité de construction aux pays en développement. Le vice-ministre chinois a indiqué le changement climatique est une "question de survivre" pour les pays en développement.
Les pays en développement demandent actuellement aux pays riches d'augmenter leurs objectifs de réduction d'émissions et engagements financiers, disant qu'ils n'ont pas réussi à accomplir leur obligations selon la Convention.
L'appel au fonds a été partiellement répondu vendredi matin avec l'engagement de l'UE d'un octroi annuel de 2,4 milliards d'euros de 2010 à 2012 pour aider les pays en développement à affronter le réchauffement global.
La question du financement est "extrêmement importante" alors que les pays en développement sont les plus touchés par le changement climatique, a souligné He.
Il a soupçonné la "sincérité" des pays développés dans leur engagements tandis que seulement le financement à court terme a été proposé.
La clé pour la réussite des discussions de Copenhague est que les pays développées tiennent leurs engagements, a-t-il déclaré.
"J'aimerais appeler tous les leaders des pays développés à tenir leurs engagements, à avoir en esprit le futur de l'humanité, particulièrement de la large population dans le monde en développement", a-t-il indiqué.
Il a aussi affirmé que la Chine a "une vision pragmatique et responsable" dans la lutte contre le changement climatique et ne fait pas moins que les nations développées.
En novembre, la Chine a annoncé qu'il devrait réduire l'intensité des émissions de carbone par unité du PIB d'ici 2020 de 40 à 45% par rapport au niveau de 2005.
Répondant aux préoccupations des pays riches sur la transparence de l'action volontaire chinoise, He a fait savoir que les projets d'actions devrait s'appliquer à travers le processus juridique national et il y aurait un régime de surveillance, de vérification et de supervision pour assurer la transparence des projets concernés. |