La participation du Premier ministre chinois Wen Jiabao à la conférence de Copenhague sera favorable aux pourparlers internationaux autour du changement climatique, a jugé jeudi Wang Guangya, vice-ministre chinois des Affaires étrangères.
"Le voyage de Wen Jiabao à Copenhague donnera une nouvelle impulsion aux négociations sur le changement climatique, et exercera un impact positif et important sur la future coopération internationale", a indiqué le vice-ministre lors d'une conférence de presse à Beijing.
La conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui a débuté lundi 7 décembre à Copenhague, réunit les représentants de 192 pays pour fixer une nouvelle feuille de route pour 2012-2020, dans le combat contre le réchauffement de la planète.
A l'invitation de son homologue danois Lars Lokke Rasmussen, Wen Jiabao assistera aux pourparlers, qui se dérouleront du 7 au 18 décembre.
Cependant, la date de l'arrivée du Premier ministre chinois à Copenhague reste inconnue pour l'instant. Selon Wang Guangya, Wen Jiabao y prononcera un discours important, mettant en lumière les grandes lignes chinoises sur la lutte contre le changement climatique et la promotion de la coopération internationale.
En marge de la conférence, Wen Jiabao devrait rencontrer plusieurs dirigeants étrangers, a-t-il ajouté, sans donner de noms.
La Chine a affiché le mois dernier sa volonté de réduire ses émissions de CO2 de 40% à 45% par unité de PIB d'ici 2020 par rapport à 2005.
Elle s'est engagée également à développer les énergies renouvelables et nucléaire afin de faire passer la proportion de la consommation d'énergies non fossiles à 15% du total de la consommation énergétique à l'horizon 2020, contre 9% en 2008.
Par ailleurs, le pays a envisagé d'accroître sa superficie forestière de 40 millions d'hectares d'ici 2020 par rapport à 2005.
"Tous ces objectifs ambitieux incarnent la détermination chinoise pour faciliter la réussite de la conférence de Copenhague", a estimé Wang Guangya.
Pour lui, l'élément clé réside dans la prise de mesures spécifiques concernant l'adaptation à l'impact du changement climatique, la réduction de ses effets, les transferts technologiques et les soutiens financiers.
Il a appelé tous les pays à respecter la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (1992) et le protocole de Kyoto (1997), ainsi que le principe des " responsabilités communes mais différenciées" et la feuille de route de Bali (2007).
Wang Guangya a précisé à cette occasion les trois attentes chinoises à propos de la conférence de Copenhague :
Premièrement, les pays développés doivent s'engager à respecter leurs objectifs de réduction substantielle de leurs émissions pour la période 2012-2020.
Deuxièmement, la conférence doit établir un mécanisme efficace, de sorte que les pays développés honorent leurs engagements sur le soutien financier, technologique et de capacité de gestion, envers les pays en développement.
Troisièmement, les pays en développement, bénéficiaires de l'aide en provenance des pays développés, ont le devoir de prendre des mesures pertinentes d'adaptation et de réduction de l'impact climatique.
"En agissant ainsi, la conférence pourrait arriver à un accord équitable, loyale et raisonnable pour la future coopération internationale à cet égard, et mettre en oeuvre un mécanisme de garantie, au profit de l'humanité, dans la lutte contre le changement climatique", a-t-il conclu.
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