De gauche à droite : Ma Zhencheng , Zhang Zujian, Jean-Marie Gustave Le Clézio et Dong Qiang
La traduction favorise la paix car elle rapproche les peuples, a souligné Jean-Marie Gustave Le Clézio, lauréat du prix Nobel de littérature 2008, lors de la cérémonie de remise du prix "Fu Lei" de traduction et de publication dimanche à Beijing.
Le prix Fu Lei, créé par l'ambassade de France en Chine cette année, vise à récompenser le meilleur ouvrage traduit du français et publié en Chine. Les critères d'attribution sont la qualité de la traduction et celle de l'édition de l'ouvrage. Chaque maison d'édition n'a le droit de présenter qu'un seul livre à la candidature.
Le prix - 8000 Euros - est partagé à parts égales entre la maison d'édition et le traducteur.
Après trois pré-sélections sévères par un jury comprenant cinq universitaires chinois et cinq professionnels français, deux traducteurs n'ont pu être départagés. Ma Zhencheng, pour une traduction des "Essais" de Montaigne, et Zhang Zujian, pour celle de "La Voie des masques" de Claude Lévi-Strauss, se sont partagés le prix avec leurs maisons d'édition respectives : Shanghai Book Store Publishing House, et China Renmin University Press.
Le Clézio, qui a lui-même traduit plusieurs ouvrages, a qualifié le travail de traduction "d'art de littérature et d'amour". Pour lui, au-delà d'un échange de personnalité entre le traducteur et l'auteur, la traduction rapproche les peuples et favorise la paix dans le monde.
|