Une délégation de tibétologues chinois en visite à Paris a rencontré mardi un responsable du département d'Asie et d'Océanie du ministère français des Affaires étrangères au Quai d'Orsay, siège du ministère.
La délégation, conduite par Shen Kaiyun, le directeur adjoint de l'Association tibétaine des échanges culturels avec les pays étrangers, s'est entretenue pendant une heure et demie avec Frédéric Laplanche, le sous-directeur d'Asie et d'Océanie du ministère français des Affaires étrangères.
Le Tibet a connu un développement remarquable depuis sa réforme démocratique, a indiqué M. Shen, ajoutant que la méprise persiste malheureusement en raison d'une connaissance très limitée du public occidental sur cette région chinoise.
Il souhaite présenter la situation réelle du Tibet au peuple français pour qu'il puisse connaître un vrai Tibet et en juger d'un point de vue objectif, ce qui favorisera les relations et la coopération sino-françaises.
En tant qu'Etat souverain, la Chine a le droit de sauvegarder ses intérêts fondamentaux et de lutter contre toutes actions nuisant à la stabilité et l'unité de l'Etat, a-t-il souligné, ajoutant qu'il espère que les amis de la Chine n'émettent pas de faux signaux aux séparatistes.
Les forces séparatistes dénaturent les faits en profitant du manque de communication entre le Tibet et l'extérieur, ce qui laisse circuler les rumeurs parmi les Occidentaux qui ne se sont pas même rendus sur place pour constater la situation réelle de leurs propres yeux, a indiqué Dawaciren, un intellectuel tibétain de l'Institut des sciences sociales du Tibet et membre de la délégation.
M. Laplanche se dit en accord avec la délégation sur sa proposition de multiplier la communication et d'améliorer la compréhension. Il s'est également renseigné auprès de la délégation des conditions actuelles au Tibet et du déroulement des négociations avec le dalaï lama.
La délégation composée de six tibétologues est arrivée lundi en France après une visite au Royaume-Uni. Lors de son séjour à Paris, elle envisage également de tenir des discussions avec les médias et les milieux intellectuels français ainsi que des Chinois d'outre-mer résidant en France. |