Les ressources de l'Afrique n'étaient pas et ne seront jamais l'objectif de la politique de la Chine sur ce continent, a déclaré le ministre chinois du Commerce, Chen Deming, lundi à Charm el- Cheikh en Egypte.

Il a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse, à l'issue de la 4e conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) tenue les 8 et 9 novembre dans la ville touristique égyptienne sur la mer Rouge.

Evoquant des allégations selon lesquelles la Chine cherche essentiellement à obtenir les ressources naturelles en développant ses relations avec l'Afrique, M. Chen a souligné que la coopération sino-africaine touche des milieux divers et très larges et que la coopération sur les ressources naturelles est seulement l'un des secteurs concernés.

Selon le ministre chinois, il y a de nombreux projets de production et traitement dans les investissements chinois en Afrique.

"La coopération sino-africaine dans le domaine des ressources est une action commerciale mutuellement bénéfique. Il est dans l'intérêt des pays africains de chercher, à travers la coopération, à transformer leur avantage dans le secteur des ressources en une dynamique pour le développement", a indiqué M. Chen.

Il a aussi fait remarquer que l'exploitation des ressources en Afrique est dominée par les sociétés européennes et américaines et que le pourcentage des investissements des entreprises chinoises est très faible.

De plus, les entreprises chinoises qui investissent dans le secteur des ressources en Afrique agissent toujours selon les règles du marché international, a-t-il affirmé.

Au cours de la conférence à Charm el-Cheikh, les ministres des Affaires étrangères et les ministres chargés de la coopération économique de la Chine et de 49 pays africains ont examiné la mise en oeuvre des engagements établis en novembre 2006, lors du Sommet de Beijing du Focac, et adopté un plan d'action pour la période 2010-2012.

La Chine a annoncé, à cette occasion, de nouvelles mesures qu'elle veut mettre en oeuvre d'ici trois ans pour aider les pays africains dans leur développement socio-économique.