Création d'un système stratégique de culture en forme de pyramide

En 2007, un séminaire international a eu lieu à Tianjin sur le thème : « L'esprit universitaire et l'éducation humaniste ». Une trentaine d'érudits venus de 12 universités de France, des États-Unis, d'Allemagne et de Russie, ainsi que de 10 universités de Chine ont participé au séminaire. L'organisateur du séminaire, le professeur Feng Jicai, y a déclaré que « le défaut de l'esprit humaniste chez les étudiants d'aujourd'hui sera sans aucun doute un problème épineux de la société de demain. » « La Chine a commencé sa réforme et son ouverture après avoir traversé la grande révolution culturelle. Alors que celle-ci tirait à sa fin, de nombreux éléments de la culture chinoise, tant vénérés de génération en génération, avaient déjà été balayés et emportés. L'économie de marché qui a suivi la réforme et l'ouverture a mis à mal ce colosse sans ossature qui ne pouvait aucunement résister à la culture commerciale. D'où l'émergence de la contrefaçon et du piratage, de l'hédonisme et de l'égocentrisme ». M. Feng a soumis un projet de résolution à la CCPPC, proposant à l'État de prendre en considération la constitution d'un système culturel stratégique en forme de pyramide. La culture d'une nation doit, comme une pyramide, avoir un sommet, un corps et une base. Le sommet est le plus important. Il faut qu'il traduise la hauteur temporelle de la culture d'une nation. Ce sommet est constitué par les grands écrivains et artistes, les érudits remarquables et les œuvres classiques. Il est nécessaire que le gouvernement crée une ambiance sociale de respect de la culture et des traditions, un environnement favorable à la formation de grands savants et de leaders culturels. D'autre part, il faut donner libre cours à la critique. Dans les conditions d'économie de marché, les artistes ne peuvent pas échapper à telle ou telle tentation. Il faut donc avoir un contrepoids, à savoir la critique littéraire et artistique. En Russie, il y a eu tant de grands écrivains. Cela était dû à l'existence de plusieurs grands critiques de qualité (Belinsky, Chernyshevsky). Il en est de même pour l'Occident. Au moment où la culture traversait une période de prospérité, il y avait toujours d'excellents critiques. M. Feng a conclu qu'il fallait diriger la culture selon la loi de son développement.