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Des policiers blessés évoquent les émeutes à Lhasa avec indignation et indulgence

Allongé sur son lit d'hôpital, Liu Dingwei, un policier armé de 19 ans venu de la municipalité de Chongqing (sud-ouest), ressent encore de vives douleurs quand il se tourne.

Le 14 mars à environ 13h30, Liu a eu un morceau de chair arraché de sa fesse gauche alors qu'il tentait avec d'autres policiers armés de secourir des personnes attaquées par des émeutiers près du monastère de Ramogia à Lhasa, capitale du Tibet.

"Des centaines de personnes, pour la plupart de jeunes Tibétains et quelques moines, ont utilisé des bâtons, des pierres ou des couteaux pour s'attaquer à nous et à d'autres Hans", a-t-il dit.

Durant les émeutes, les policiers n'ont jamais obtenu la permission de "répliquer". Ils pouvaient seulement compter sur leurs boucliers et leurs casques, qui ont été rapidement brisés.

Pour finir, le policier a été frappé à la tête par une pierre et a perdu connaissance. Le chef de sa brigade l'a sauvé au risque de sa propre vie, mais Liu a perdu un morceau de chair et a sept points de suture sur le crâne.

Chen Chong, 21 ans, venu de la ville de Guang'an du Sichuan, apparaît plus en colère.

"Malgré la violence des atrocités (des émeutiers), on nous a demandé de faire preuve de retenue et de ne pas riposter", a dit ce policier dont les épaules et les jambes ont été tailladées et dont les yeux sont injectés de sang. "Ils m'ont frappé à la tête avec des bâtons et m'ont piétiné comme s'ils voulaient me tuer", a-t-il dit.

Heureusement, Chen a été sauvé par deux Tibétains qui l'ont caché dans un hôtel.

Un étranger à l'hôtel a pansé ses blessures et a offert un pull au policier tremblant.

Chen a contacté ses camarades vers 23h00, quand les émeutes se calmaient, et s'est rendu à l'hôpital.

Les émeutes qui ont frappé la ville sacrée de Lhasa ont fait 241 blessés et un mort parmi les policiers.

"C'était un mensonge de nous accuser d'avoir attaqué les émeutiers avec des armes destructrices", a dit Liu Dingwei, soulignant que s'ils l'avaient fait, les émeutes n'auraient pas vu tant de policiers blessés.

"De toute façon, je pardonnerai ceux qui m'ont blessé", a-t-il poursuivi, "ce ne devait pas être leur propre intention, ils devaient être incités ou forcés par quelqu'un autre".

Agence de presse Xinhua     2008/03/30

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