Alors que la Chine connaît ce mois-ci les tempêtes de neige les plus fortes des 50 dernières années, la Stratégie internationale de prévention des catastrophes (ISDR) a fait savoir que ces phénomènes météorologiques pourraient devenir habituels et a rappelé l'importance de renforcer les infrastructures.
"La situation chinoise montre que la réduction des risques face aux catastrophes n'est pas qu'une question de protection civile", a déclaré Sálvano Briceño, le directeur du Secrétariat de l'ISDR, dans un communiqué publié mercredi à Genève.
"Les tempêtes de neige catastrophiques en Chine ont frappé tous les secteurs - les lignes de courant et les voies d'eau, les communications, le transport aérien, terrestre et maritime, l'agriculture, et les marchés financiers - ce qui montre que la réduction de la vulnérabilité est l'affaire de tous, et doit être au coeur des préoccupations des gouvernements locaux et nationaux", a expliqué Sálvano Briceño.
Il a par ailleurs salué la rapide mise en oeuvre des plans d'urgence par les autorités chinoises, qui ont mobilisé des ressources pour répondre aux besoins de plus de 100 millions de citoyens touchés par la catastrophe à travers le pays. Parmi les 19 provinces frappées par les tempêtes de neige, celles du Hunan et de Guizhou, pourtant connues pour leur climat subtropical, ont particulièrement souffert.
Plus d´1,7 million d'habitants ont dû être évacués, et le gouvernement chinois estime les pertes directes à 7,5 milliards de dollars.
L'ISDR a rappelé à cette occasion l'importance de disposer d'infrastructures résistantes aux intempéries, car le coût de la prévention est minime en comparaison avec les pertes encourues.
Pour Salvano Briceno, "les effets grandissants des changements climatiques sur le temps, combinés aux tendances mondiales à l'urbanisation et à la dégradation de l'environnement, vont créer des catastrophes toujours plus complexes qui toucheront de plus en plus de personnes, notamment les pauvres".
Il faut donc se préparer à faire face à des conditions météorologiques "anormales", qui pourraient malheureusement devenir tout à fait habituelles, a-t-il averti.
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