La Russie a vivement condamné la déclaration faite par les autorités taïwanaises d'organiser le 22 mars prochain "un référendum sur l'adhésion de TaÏwan à l'ONU", mettant en garde contre de graves conséquences engendrées vis à vis de la situation internationale.
La décision prise par les autorités taïwanaises, dirigées par Chen Shui-bian, portant sur l'organisation d'un tel "référendum", en dépit des fortes objections du gouvernement central chinois et de la communauté internationale, représentera une sévère menace à la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan comme dans la région Asie-Pacifique, a indiqué le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexander Losiukov.
"Cette démarche va rendre la situation internationale encore plus compliquée", a souligné le diplomate, qui a également fait part des inquiétudes russes vis-à-vis de l'affaire, lors d'une rencontre avec l'ambassadeur chinois à Moscou, Liu Guchang.
Ce référendum est une nouvelle étape entreprise par les militants sécessionnistes de l'île, qui cherchent à réaliser " l'indépendance de Taïwan" et c'est un jeu politique dangereux qui pourra causer de graves conséquences, a indiqué M. Losiukov, cité par des diplomates.
Une telle démarche menée par les autorités de Taïwan ne lui procurera aucun intérêt, sauf un isolement et des entraves pour son développement, a affirmé M. Losiukov, ajoutant que les conséquences ne seront que destructrices.
La position russe sur la question de Taïwan est conséquente et claire, l'île est une partie inaliénable du territoire chinois et le gouvernement de la République populaire de Chine est le seul gouvernement légitime à représenter toute la Chine, a-t-il affirmé.
Par ailleurs, la Russie s'oppose fermement à l'accession de Taïwan à toute organisation internationale uniquement constituée de pays souverains, dont les Nations Unies.
M. Losiukov a fait savoir que la Russie continuera à travailler avec la Chine et la communauté internationale pour empêcher les activités à haut risque des autorités taïwanaises. |