A la veille du lancement de la construction du réacteur expérimental de fusion thermonucléaire (ITER) prévu pour 2008, la Chine a annoncé qu'elle fabriquerait certains éléments nécessaires à sa réalisation. Ceux-ci seront ensuite acheminés sur le site du réacteur à Cadarache, en France. Cette annonce a été faite publiquement lors du Forum oriental sur les sciences et technologies qui s'est tenu le 6 janvier dernier à Shanghai.

Lors de ce Forum, Luo Delong, vice-directeur du bureau chinois du projet ITER, a affirmé que la Chine, qui avait pris part aux négociations depuis 2003, participera à hauteur de 10% à l'investissements total. Cette participation correspond ainsi à un montant de 10 milliards de yuans dont la moitié sera consacrée à la réalisation des travaux. « En dépit du montant colossal des investissements, la Chine pourra ainsi jouir de tous les droits de propriété intellectuelle acquis au cours des différentes phases de réalisation du projet. La participation de la Chine à ce projet lui permettra de former également de nombreuses personnes qualifiées dans le secteur de la recherche scientifique et de contribuer à résoudre le problème de la pénurie d'énergie en Chine », a ajouté M. Luo.

Zhang Jie, académicien et recteur de l'Université des Communications de Shanghai, a déclaré que des universitaires de Shanghai effectuaient actuellement des travaux de recherche consistant à « utiliser le plasma à haute température de striction magnétique afin d'obtenir une fusion nucléaire contrôlable ». « Face à la pénurie de talents dans ce domaine, les universités de Shanghai doivent accélérer la formation des chercheurs étudiants afin de fournir au projet ITER des experts compétents», a souligné M. Zhang.