Beijing a formulé des exigences plus sévères dans sa campagne visant à corriger les mauvaises habitudes d'habitants avant les Jeux olympiques de l'été prochain.
Jeter des ordures par terre, se glisser dans la queue au lieu de la faire aux arrêts d'autobus, proférer des mots grossiers et cracher en public sont des mauvaises habitudes ciblées.
Zheng Mojie, directrice adjointe du Bureau de développement de la morale de la capitale de Beijing, a dit que « L'organisation des Jeux olympiques n'est pas seulement la construction de grands stades ».
"Comme des dizaines de milliers de visiteurs étrangers viendront dans le pays l'été prochain, nous devons rejeter ces mauvaises habitudes », a-t-elle dit.
Des millions de brochures prêchant la conduite correcte ont été distribués, tandis que des cours de formation sont donnés à tous les fonctionnaires et à ceux travaillant dans le secteur des services, comprenant des conducteurs de taxi et d'autobus ainsi qu'aux vendeurs de magasin, a-t-elle indiqué.
Le 11 de chaque mois a été décrété la « Journée pour faire la queue », a-t-elle dit. Cette date symbolise deux rangées bien ordonnées et encourage des habitants à faire la queue aux arrêts pour attendre l'autobus.
Ceux qui ont craché en public sont passibles d'une amende s'élevant jusqu'à 50 yuans (6,8 dollars), tandis que des spectateurs ayant de mauvais comportements au cours des matches sportifs risqueront d'être réprimandés par les autorités.
« Nous sommes contents des progrès qui ont été obtenus, nos efforts commencent à porter des fruits », a dit Mme Zheng à Xinhua.
La campagne visant à débarrasser les habitants de Beijing de leurs mauvaises habitudes a fait l'objet d'une enquête menée par une équipe de l'Université du Peuple de Chine. Effectuée entre novembre 2005 et novembre 2006, cette enquête a couvert 10 000 résidents locaux et 1 000 étrangers qui ont vécu à Beijing pendant plus de deux ans.
Des chercheurs ont recueilli des informations de la part de 230 000 personnes dans 320 lieux publics et de 180 000 voitures privées.
Selon les résultats de cette enquête, le nombre de cas de rejet d'ordures dans des lieux publics a été diminué, en passant de 9,1% en 2005 à 5,3% en 2006, alors que le nombre de cas de « se glisser » dans les queues a été réduit à 6%, contre 9%.
Selon l'"indice civique" établi par cette équipe, et qui prend en considération l'observation des règles dans les lieux publics et de l'ordre public, des attitudes envers des inconnus, des comportements de spectateurs de matches sportifs et la volonté de contribuer aux Jeux olympiques, cet indice a augmenté à Beijing, en passant de 65,21 en 2005 à 69,06 en 2006.
« Nous espérons que cet indice augmentera encore dans le rapport de 2007 », a dit Mme Zheng.
Cependant, le chiffre de cet indice n'a pas encore atteint la norme requise pour les Jeux olympiques de 2008 », a précisé Sha Lianxiang, professeur de sociologie de l'Université du Peuple.
« Elever le degré de civilité de la société dans son ensemble est une tâche très difficile », a reconnu Mme Zheng.
« On dit qu'il faut trois générations pour pouvoir former un noble. Ainsi, je ne peux pas garantir que le comportement impoli serait éradiqué durant la période précédant les Jeux olympiques », a-t-elle conclu. |