Des officiels et des spécialistes de l'industrie ont souligné la nécessité de logements abordables à Shanghai, les autorités locales lançant une campagne destinée à mettre fin aux locations collectives.
La location collective est devenue de plus en plus courante ces dernières années à Shanghai, les prix du logement continuant à monter en flèche et n'étant plus à la portée des bas revenus. Les propriétaires ont tiré avantage de la demande d'appartements à bas loyers en rénovant des appartements prévus pour des salaires moyens, les découpant en box loués chacun environ 500 yuans (66 dollars) par mois.
Un tiers des zones résidentielles dans les districts de Zhabei, Pudong, Minhang et Putuo connaissent cette tendance à la location collective, selon une étude des départements municipaux de contrôle des incendies.
Dans le cas du complexe Brilliant City dans le district de Putuo, 231 personnes vivaient dans 25 appartements, et un appartement de trois pièces avait été découpé en 10 pièces séparées pour 10 personnes, les toilettes étant même devenues une pièce louée.
La pratique est particulièrement populaire auprès des diplômés de l'université venus à Shanghai chercher un emploi. Elle entraîne des inquiétudes croissantes liées aux risques pour la santé et les risques d'incendie.
Le Bureau administratif du logement et du territoire de Shanghai a publié une notice stipulant que la surface minimale pouvant être louée par personne ne devait pas être inférieure à 5 m2, et a rappelé que les locataires ne pouvaient pas entreprendre de rénovations importantes dans un appartement sans autorisation.
Li Min, directrice de l'Agence administrative immobilière de la nouvelle zone de Pudong a accueilli les mesures visant à faire cesser cette pratique, mais a insisté sur le fait qu'il fallait en contrepartie construire et fournir des logements abordables.
Comme solution, Pudong tente l'expérience de transformer des usines désaffectées près des zones à forte main-d'oeuvre en dortoirs à bas loyers, selon Li.
Une autre solution, ajoute-t-elle, est que les autorités mettent en place une série de réglementations sur la transformation de logements inoccupés ou non-résidentiels en dortoirs à bas loyers. |