Après les quatre jours d'interdiction de circuler pour les véhicules à Beijing destinée à tester l'impact sur la qualité de l'air en vue des Jeux olympiques, la question de savoir si une telle interdiction de la circuation pourrait devenir régulière a entraîné un débat entre les propriétaires de véhicules privés et ceux qui ne possèdent pas d'automobile.

Sur 2 968 personnes interrogées, 78,2% de ceux qui ne possèdent pas de véhicules appellent à une interdiction permanente, tandis que 61,9% des propriétaires d'un véhicule privé s'y opposent, selon une étude en ligne lancée conjointement par le China Youth Daily et le portail internet sina.com.

Du 17 au 20 août dernier, l'essai d'interdiction de circuler en préparation des JO 2008, stipulait que les conducteurs de véhicules ayant une plaque d'immatriculation portant certains numéros, mis à part les taxis, bus et véhicules d'urgence, ne circulent pas les 17 et 19 août. Les autres numéros ne devaient pas circuler les 18 et 20. Les contrevenants encouraient une amende.

L'interdiction a supprimé des voies de Beijing 1,3 million d'automobiles, soit un tiers des véhicules qui créent chaque jour des embouteillages dans la capitale. La qualité de l'air était "assez bonne" pendant ces quatre jours, avec un indice de pollution de l'air entre 93 et 95, au lieu de 116 le jour précédant la période de test.

L'étude montre que 86,6% des personnes interrogées ont trouvé la circulation bien meilleure à Beijing, mais 56,7% propriétaires de véhicules se sont plaint des inconvénients subis par eux.

Une interdiction permanente serait injuste pour ceux qui ont économisé afin d'acheter leur automobile, selon les réponses à l'étude. Certains proposent que le gouvernement prennent des mesures pour améliorer les services publics. Près de la moitié, 49, 9%, demandent de diminuer le prix des taxis, bus et métro, ainsi que le coût des parcs de stationnement.

Une entreprise de Beijing prévoit 50 000 vélos à louer dans 230 points autour de la ville avant les Jeux olympiques.