Le Fonds de développement sino-africain ne sera pas destiné uniquement à être investi dans les ressources de l'Afrique, ce qui accentuerait la dette du continent, selon un officiel de la Banque de Développement de Chine (BDC), le principal instigateur du fonds.
"Le fonds vise à bénéficier à la fois à la Chine et à l'Afrique par la complémentarité de leurs deux économies, plutôt que de rechercher comme objectif premier un retour sur investissement", a déclaré au magazine Caijing le vice-gouverneur de la BDC Gao Jian, également président du fonds.
"Les entreprises chinoises ont fait face à une surcapacité et ont modernisé leurs méthodes de production ces dernières années, alors que l'Afrique connaît une pénurie d'offre de biens de consommation, ses entreprises se trouvant aux premières étapes du développement", a dit Gao.
Le fonds, lancé en juin cette année, avec un milliard de dollars fournis par la seule BDC en vue de développer la coopération économique entre la Chine et l'Afrique, financera des entreprises chinoises qui ont établi leurs activités en Afrique et donnera des conseils à ceux qui envisagent d'y investir.
Ces investissements soutiendront en priorité en Afrique le développement des infrastructures, des industries clés et les secteurs liés à la qualité de vie de la population -- dont le logement, les infrastructures urbaines, la conservation de l'eau et les parcs industriels.
Gao a souligné que le fonds devra être plus étendu que ceux offerts par des organisations internationales.
Sur les 800 entreprises chinoises qui ont investi à ce jour en Afrique, seules 12,5% étaient des entreprises d'Etat de grande taille, la plupart d'entre elles étant privées, a indiqué l'article, citant des chiffres de la Banque de l'import-export de Chine.
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