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La Chine a arrêté 168 personnes impliquées dans l'esclavage au travail

La police chinoise a arrêté 168 personnes dans une opération de grande envergure visant à sauver de l'exploitation des ouvriers de briquetteries et de mines de charbon, dans le Shanxi et le Henan (centre de la Chine).

48 personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'exploitation de travailleurs ont été retenues dans le Shanxi, tandis que d'autres ont été arrêtées dans le Henan selon les sources de la police locale.

Samedi, 351 personnes, dont 22 ayant moins de 18 ans, ont été libérées après les recherches de la police, qui a exploré 3700 petites briquetteries et mines de charbon, dont beaucoup n'avaient pas de licence d'exploitation, dans la province du Shanxi, plus grande productrice de charbon du pays.

Heng Tinghan, un contremaître de 42 ans de la briquetterie de Hongtong, dans le Shanxi, a été arrêté samedi après que le ministère de la Sécurité publique eut dressé une liste des personnes recherchées dans cette affaire.

Heng est suspecté d'avoir forcé des gens à travailler, et de les avoir réduit à l'esclavage dans une briquetterie depuis mars 2006. Parmi les employés, l'un est décédé et 20 ont été blessés après avoir subi des conditions de travail très dures.

Dans la province agricole du Henan, source importante de travailleurs "esclaves", la police a arrêté 120 suspects.

La police a libéré 217 travailleurs forcés, dont 29 âgés de moins de 18 ans, et 10 souffrant de déficience mentale, selon le bureau provincial de sécurité publique du Henan.

Cinq groupes organisés de trafiquants de main-d'oeuvre ont été arrêté à Zhengzhou, capitale du Henan, et leurs 13 membres arrêtés.

L'utilisation de travailleurs esclaves a été mise en lumière après la parution ce mois-ci sur Internet d'une lettre d'"appel à l'aide" publiée par plus de 400 parents du Henan, qui pensaient que leurs enfants disparus avaient été vendus comme esclaves à des briquetteries.

Les parents ont dit que la plupart de leurs enfants avaient été enlevés dans des gares, des stations d'autobus et des rues de Zhengzhou, puis vendus pour 500 yuans (65 dollars) dans le Shanxi par des trafiquants de main-d'oeuvre.

Certains parents sont venus dans les briquetteries pour essayer de sauver leurs enfants, avant que le scandale de l'esclavage au travail n'éclate au grand jour dans les médias locaux.

Beaucoup d'esclaves étaient forcés de travailler 14 à 20 heures chaque jour sans être payés. Ils étaient battus s'ils essayaient de s'enfuir.

Le scandale a aussi attiré l'attention des plus hautes autorités de Chine.

Une équipe de travail composée d'officiels du ministère de la Sécurité publique, du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, ainsi que de la Fédération nationale des Syndicats de Chine est arrivée au Shanxi pour enquêter sur ces cas.

Sun Baosu, vice-ministre du Travail et de la Sécurité sociale, a souligné que le cas "avait des répercussions extrêmement négatives", lors de son inspection d'une cabane brûlée où habitaient des travailleurs esclaves dans une briquetterie du village de Caosheng, dans le district de Hongtong.

Sun, également chef de l'équipe de travail, s'est engagé à ce que les personnes impliquées dans la vente et l'utilisation des travailleurs esclaves soient sévèrement punies.

Dans la ville de Yunsheng dans le nord du Shanxi, les autorités de la sécurité publique et du syndicat ont renvoyé dans leurs familles 210 travailleurs esclaves après les avoir libérés.

Agence de presse Xinhua     2007/06/18
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