Le cinquantenaire de la réforme démocratique au Tibet
 
 
III. Les grands changements historiques du Tibet depuis un demi-siècle

– La culture ethnique traditionnelle a été protégée et mise en valeur, la liberté de croyance religieuse suffisamment respectée. Le gouvernement a adopté des mesures énergiques pour encourager l'étude, l'emploi et le développement de la langue tibétaine. Au Tibet, on attache autant d'importance à la langue chinoise qu'à la langue tibétaine tout en prenant cette dernière pour langue principale. Pour le moment, dans les écoles primaires de toutes les régions agricoles et pastorales, et de certaines villes et bourgs, les cours sont dispensés simultanément en tibétain et en chinois, et les cours principaux, en langue tibétaine. De même, dans les écoles secondaires, les cours sont dispensés simultanément en tibétain et en chinois ; par ailleurs, on persiste à ouvrir un cours de langue tibétaine dans les écoles secondaires tibétaines situées dans le reste du pays. Pour les concours d'admission dans les établissements d'enseignement supérieur et dans les écoles secondaires professionnelles, la langue tibétaine fait partie des épreuves obligatoires, la note étant incluse dans la moyenne. Depuis la fondation de la Région autonome du Tibet, les résolutions et les règlements adoptés par les assemblées populaires aux divers échelons, les documents officiels et les communiqués publiés par les gouvernements aux divers échelons et par leurs départements sont tous en tibétain et en chinois. Au cours d'un procès impliquant un ou des Tibétains, le jugement et les actes judiciaires sont obligatoirement en langue tibétaine. Les sceaux officiels, les papiers et les logos de toutes les unités sont tous en tibétain et en chinois ; il en est de même pour les enseignes des institutions, des usines, des mines, des écoles, des stations et arrêts, des aéroports, des magasins, des hôtels, des restaurants, des théâtres, des sites touristiques, des palais de sports et des bibliothèques ainsi que pour les poteaux indicateurs de rue et les panneaux de signalisation. Depuis sa création en 1959, la Station de radiodiffusion populaire du Tibet met toujours l'accent sur les émissions en langue tibétaine. Elle dispose aujourd'hui de 42 rubriques en tibétain et en kham. Sa chaîne d'actualités en tibétain émet 21 h 15 mn par jour ; sa chaîne en kham, 17 h 50 mn. Après son ouverture, la chaîne satellitaire de la Station de télévision du Tibet a ouvert spécialement une chaîne en langue tibétaine. Celle-ci a réalisé, le premier octobre 2007, une rediffusion en boucle pendant 24 heures. A l'heure actuelle, on compte au Tibet 14 revues et 10 journaux en langue tibétaine. En 1984, le traitement informatisé de la langue tibétaine a été mis en place, et un système d'opération en langue tibétaine compatible avec le chinois et l'anglais a pu être exploité. La norme internationale pour l'encodage de l'écriture tibétaine a été adoptée en 1997, si bien que le tibétain est devenu la première écriture dotée d'une norme internationale parmi toutes les écritures des ethnies minoritaires chinoises.

Le patrimoine culturel de l'ethnie tibétaine a été protégé, transmis et développé de manière efficace. L'Etat a organisé la rédaction et la publication de volumes spéciaux traitant du Tibet, dont dix grandes collections littéraires et artistiques concernant : les opéras traditionnels de Chine ; les ballades populaires de Chine ; les danses populaires ethniques ; les proverbes ; les spectacles populaires ; les chansons populaires ethniques ; la musique pour les opéras traditionnels et les contes populaires. Cela a permis de sauver et protéger efficacement et en temps voulu une grande quantité du patrimoine culturel important du Tibet. L'Etat a financé, en tant que projet clé de la recherche scientifique, le collationnement et la publication du Roi Gesar, une grande épopée héroïque composée de chansons et de paroles. Actuellement, plus de 300 recueils ont été collationnés ; 62 recueils en tibétain publiés ; plus de 20 recueils traduits en chinois ; plusieurs autres recueils traduits en anglais, japonais et français. Après la réforme démocratique, le palais du Potala, les monastères Jokhang, Ganden, Sera, Drepung, Tashilhunpo et Sagya ont été tous classés parmi les principaux sites et monuments historiques à conserver au niveau national. Depuis les années 1980, le gouvernement central et le gouvernement local du Tibet ont affecté successivement plus de 700 millions de yuans à la restauration et à l'ouverture d'un certain nombre de sites et monuments historiques à conserver au niveau national ainsi que des principaux monastères de diverses sectes bouddhiques. De 1989 à 1994, l'Etat a fourni 55 millions de yuans et une grande quantité de matériaux précieux, en or et en argent par exemple, pour l'entretien de grande envergure du palais du Potala. A partir de 2001, il a affecté une nouvelle fois une somme spéciale de 330 millions de yuans à l'entretien des trois grands sites historiques que sont le Potala, le Norbulingka et le Sagya. En 2007, le gouvernement central a de nouveau affecté 570 millions de yuans à la protection et à l'entretien de 22 principaux sites et monuments historiques à conserver au Tibet pendant la période du XIe plan quinquennal (2006-2010). C'est un événement sans précédent dans l'histoire chinoise de la protection des monuments historiques.

La liberté de croyance religieuse parmi la population tibétaine et ses activités religieuses normales font l'objet d'une protection. Pour le moment, on dénombre au Tibet plus de 1 700 lieux d'activités religieuses de toutes sortes avec 46 000 bonzes et bonzesses, ce qui satisfait suffisamment les besoins de la population croyante. Il existe de nombreuses activités religieuses traditionnelles dans les monastères telles que l'explication des canons bouddhiques, le débat sur les questions religieuses, l'initiation au bouddhisme, la bénédiction et la pratique de l'ascèse ainsi que le système de la montée en grade des bonzes et bonzesses par le biais d'un examen après leurs études des canons. Selon des statistiques, on compte à l'heure actuelle au Tibet plus de 60 cours d'explication des canons bouddhiques comprenant 6 000 stagiaires. Le système de réincarnation des bouddhas vivants, en tant que mode de transmission propre au bouddhisme tibétain, est hautement respecté par l'Etat. Les activités religieuses au Tibet sont assez variées, et les fêtes religieuses ont lieu fréquemment. Depuis les années 1980, plus de 40 fêtes religieuses de tous types, propres à différentes sectes bouddhiques, ont été successivement rétablies au Tibet. La population croyante, ecclésiastique et laïque, organise et participe tous les ans à diverses activités religieuses et traditionnelles telles que le festival de Saga Dawa et Xodoin (fête du yaourt).

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