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Zhang Chunxian, chef du Parti communiste chinois de la région.
Mardi, un haut responsable de la région autonome ouïgoure du Xinjiang a confirmé pour la première fois que des personnes du Xinjiang avaient rejoint les rangs de l'Etat islamique.
« Des personnes ont passé la frontière illégalement pour rejoindre l'EI. Le mouvement étend actuellement son influence, et le Xinjiang est aussi concerné », a déclaré Zhang Chunxian, chef du Parti communiste chinois de la région.
« Nous avons récemment démantelé une cellule terroriste dirigée par des djihadistes qui avaient combattu dans les rangs de l'EI », a-t-il annoncé lors d'une conférence tenue en marge de la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale.
L'EI, qui a envahi de vastes zones dans l'est de la Syrie ainsi que dans le nord et l'ouest de l'Irak, est une menace pour tous les pays du monde, et nous devons joindre nos forces pour la combattre, a-t-il ajouté.
L'année dernière, les autorités chinoises avaient arrêté des personnes ayant tenté de franchir illégalement les frontières du pays pour rejoindre des organisations terroristes ou extrémistes.
L'EI jouit d'une certaine influence dans la préfecture de Hotan, ville du sud du Xinjiang, mais les mesures prises pour lutter contre l'extrémisme religieux suffisent à garder le contrôle sur la situation, selon Eziz Musar, le commissaire administratif de la préfecture.
D'après Zhang, le Xinjiang déploie d'importants efforts pour mettre fin à l'extrémisme religieux, tout en s'attaquant aux percées faites par de nouveaux groupes, mais cela prend du temps.
« Le Xinjiang doit aussi payer le prix lorsque les extrémistes contre-attaquent. La région a beaucoup contribué à préserver la stabilité sociale en Chine », juge-t-il. Selon Adudulrekep Tumniaz, le président de l'Institut islamique du Xinjiang, la région compte 12 millions de musulmans, ce qui représente 52 % de la communauté musulmane de Chine. Les maintenir dans la bonne voie, à l'écart de l'extrémisme religieux, est une question de sécurité nationale.
Les activités terroristes menées dans la région sont une conséquence de la situation internationale, estime Shohrat Zakir, le nouveau président du gouvernement du Xinjiang.
Mais à l'avenir, les attentats devraient être moins nombreux au Xinjiang, car les autorités sévissent avec force contre le terrorisme et les activités à caractère extrémiste, conformément à la loi », a-t-il assuré.
« La situation globale du Xinjiang est stable et maîtrisable », a-t-il ajouté.
Zakir a également souligné l'importance de l'enseignement du mandarin dans les zones rurales du sud du Xinjiang, théâtre de la plupart des attentats ayant eu lieu dans la région.
« Dans les villages du sud du Xinjiang, beaucoup de gens sont encore incapables de parler la langue officielle du pays, et cela a réduit leurs chances de trouver un emploi. Ceux qui vivent dans des communautés fermées sont aussi plus facilement manipulables.
Source: french.china.org.cn |
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