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Les proches des victimes sont submergés par l'émotion lors de la cérémonie de dépôt de gerbes à la gare de Kunming, où 29 personnes ont été tuées dans une attaque terroriste le 1er mars 2014.
Les autorités locales sont préoccupées par les tentatives croissantes des forces extrémistes cherchant à s'étendre dans la région frontalière du nord-ouest de la Chine, mais elles ont affirmé être prêtes à répondre à la menace.
Certains responsables de la région participent à la session annuelle de l'Assemblée populaire nationale qui se tient actuellement à Beijing, représentant les communautés musulmanes dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang.
Zhang Chunxian, haut responsable de la région autonome, a déclaré que les armes les plus efficaces contre l'extrémisme sont une bonne culture, des lois strictes et une application sans faille.
Dans la préfecture de Hotan, dans le sud du Xinjiang, certains individus sont influencés par les nouveaux groupes d'extrémistes religieux étrangers, a observé le commissaire de la préfecture, Eziz Musar.
Cette influence se fait également sentir dans d'autres parties de la région autonome, a-t-il noté.
Les forces extrémistes étrangères utilisent internet pour diffuser leurs idées, attiser la haine et propager la terreur, selon lui. Leurs messages sont téléchargés par un très petit groupe de résidents locaux qui utilisent différents outils de communication pour les transmettre à d'autres personnes.
« Les autorités doivent placer ces messages extrémistes sur leur liste de surveillance sans délai et faire respecter la loi en accélérant la répression contre les personnes qui propagent de tels messages illégaux », a déclaré M. Eziz.
Hotan est sur la ligne de front du Xinjiang dans la lutte contre l'extrémisme religieux, qui a provoqué un nombre croissant d'attaques dans la région et dans d'autres parties de la Chine ces dernières années.
M. Eziz a annoncé qu'il soumettra un projet de loi contre le terrorisme à la session de l'APN.
Le Xinjiang a fait des progrès notables dans l'élimination de l'extrémisme religieux, notamment avec la révision d'un règlement régional sur les affaires religieuses en janvier. « Les gens peuvent maintenant tracer une ligne claire entre les activités religieuses légales et illégales », a déclaré M. Eziz.
Merdan Muget, commissaire de la préfecture d'Aksu dans le sud du Xinjiang, a jugé que la région était confrontée à de nouvelles forces extrémistes religieuses du Moyen-Orient qui tentent de rejoindre la région, car celle-ci regroupe une grande population musulmane et que certains n'ayant pas vu de grande amélioration de leur niveau de vie pourraient être vulnérables à leur message.
« Il y aura toujours de nouvelles graines de l'extrémisme plantées au Xinjiang d'une manière ou d'une autre. La meilleure réponse est de s'assurer que la région n'est pas un terrain fertile qui soutient leur croissance », a-t-il souligné.
Selon un récent rapport de l'Académie des sciences sociales du Xinjiang, certains villages des zones sous-développées, où les habitants n'ont pas une bonne éducation formelle et religieuse, sont les cibles privilégiées des groupes extrémistes.
« Nous devons faire tout notre possible pour subvenir aux besoins des villageois et répondre à leurs demandes. Les gens sont plus facilement manipulés par les extrémistes si leurs conditions de vie sont mauvaises », a déclaré Ismayil Metiniaz, chef du PCC d'Amanxia, un village du comté de Shanshan, dans la partie est du Xinjiang.
Les messages vidéo et audio de propagande visant à promouvoir le terrorisme sont amenés dans le village par des étrangers qui ne restent pas longtemps sur place, a déclaré M. Metiniaz. « C'est pourquoi nous donnons aux villageois des cours sur l'esprit des lois et de la religion », a-t-il expliqué.
Source: french.china.org.cn |
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