Dans la matinée du 4 mars, la première session de la 12e Assemblée populaire nationale (APN) a organisé sa première conférence de presse. La porte-parole Mme Fu Ying a présenté le déroulement de la session et a répondu aux questions des journalistes. Quelles sont les impressions des journalistes étrangers sur la première femme porte-parole depuis la création de ce poste à l'APN ?
Richard Arzt, correspondant de Paris Match en Chine depuis cinq ans
En tant que journaliste étranger régulièrement en mission à Beijing, Richard Arzt, correspondant en Chine pour Paris Match, a déjà eu de nombreux échanges avec Mme Fu Ying, la porte-parole de la première session de la 12e APN. A ce sujet, il explique ainsi au journaliste de China.org.cn : « C'est quelqu'un qui est extrêmement habile à présenter les positions chinoises. Même si les positions présentées sont parfois un peu dures, elle sait le faire avec le sourire. »
Lors de ses entretiens avec Mme Fu Ying, Richard Arzt a pu remarquer que c'est une personne qui réalise les choses très tôt. Sur les questions internationales, elle est toujours capable de réagir rapidement, de voir la position de la Chine et d'en parler avec les journalistes étrangers en temps voulu. Et M. Arzt d'ajouter, « Le plus important, c'est qu'en tant que porte-parole, Mme Fu Ying n'est pas trop nuancée, elle dit ce qu'elle pense vraiment, elle n'est parfois pas si diplomate que ça. »
Jaime Florcruz, chef du Bureau de CNN à Beijing, a travaillé plus de 30 ans en tant que journaliste en Chine
À la fin de la conférence de presse, Fu Ying a accordé la dernière question à son « vieil ami » Jaime Florcruz, en lui demandant, sur le ton de l'humour, de poser une question « gentille ». Concernant la réponse de Fu Ying à sa question sur la réforme politique, Jaime Florcruz avoue au journaliste de China.org.cn être d'accord avec elle : « La Chine continuera sur la voie qu'elle a elle-même explorée. Aucune voie n'est juste pour tous les Etats, la Chine a besoin d'explorer la sienne. »
Jaime Florcruz a fait connaissance avec Fu Ying alors qu'elle était encore une jeune diplomate. « Elle était ambassadrice de Chine aux Philippines, en Australie et au Royaume-Uni. Elle a donc eu de nombreux contacts avec les médias pour diffuser des informations sur la Chine à l'étranger. Elle a fait du bon travail dans la diplomatie publique. Son expérience dans le domaine de la diplomatie et des médias a bien profité à son travail de porte-parole », a déclaré Jaime Florcruz.
Xu Jingbo, directeur de l’agence de presse japonaise ASIA, suit les deux sessions depuis 15 ans
Durant la conférence de presse organisée ce jour-là, les journalistes japonais ont insisté sur la question des frictions entre la Chine et le Japon. Xu Jingbo commente ainsi la réponse de Fu Ying : « Le ministère des Affaires étrangères et le porte-parole de la Conférence consultative politique du peuple chinois ont répété la position chinoise en des termes extrêmement fermes, c’est pourquoi Fu Ying a aujourd’hui décidé de mettre l’accent sur un autre aspect, en souhaitant que le gouvernement et le peuple japonais entendent la voix de la Chine. On entend rarement ceci, et ce devrait permettre d’obtenir une réponse de la partie japonaise. »
Selon Xu Jingbo, Fu Ying est une excellente porte-parole, elle possède une compréhension profonde des questions diplomatiques chinoises, et répond aux questions de manière claire et complète. Mme Fu est une personne particulièrement apte à communiquer la position de la Chine et à représenter l’action positive de la Chine sur la scène internationale.
Wu Muyi, journaliste pour la chaîne russe ALFA, suit les deux sessions depuis 11 ans
Elle n’a pas pu poser de question au micro durant la conférence de presse de ce jour-là, mais Wu Muyi accepte de partager son opinion : « En tant que journaliste et femme originaire de Russie, je suis ravie de voir que l’Assemblée populaire nationale de Chine a choisi une femme comme porte-parole.
Elle traite les questions nationales et internationales sensibles en douceur, tout en communiquant une position ferme. Elle semble très maîtresse d’elle-même, et illustre la sagesse et la vision des femmes chinoises dans la gestion des affaires de l’État.
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