En vue d'équilibrer le ratio hommes/femmes, la Chine devrait imposer des sanctions plus sévères contre les employés médicaux qui effectuent des tests illégaux pour déterminer le sexe du foetus, a déclaré mardi Yang Yunyan, député à l'Assemblée populaire nationale, l'organe législatif suprême du pays.

Les statistiques de recensement montrent qu'en 2010 en Chine, le ratio garçons/filles à la naissance était de118,06 naissances de garçons pour 100 naissances de filles, autrement dit, chaque année, on rapporte un million de naissances de garçons de plus que de naissances de filles, a indiqué Yang Yunyan.

"La plupart des garçons en surplus sont nés dans les zones rurales, un fait qui impactera considérablement l'harmonie sociale dans un futur proche", a ajouté Yang Yuyan, également directeur de la Commission de la population et de la planification familiale de la province du Hubei (centre).

Le déséquilibre du ratio garçons/filles existe depuis les années 1990. Bien que les autorités aient fait des efforts pour résoudre le problème au cours de ces dernières années, il reste toujours préoccupant, a estimé M. Yang, attribuant ce déséquilibre à une mise en vigueur insuffisante des lois existantes.

Bien que les lois existent, il est plutôt difficile dans la pratique de sanctionner les employés médicaux agréés qui effectuent des tests illégaux pour déterminer le sexe du foetus, a-t-il reconnu.

Il a appelé la Cour populaire suprême à renforcer la lutte contre ces tests illégaux, à publier des interprétations juridiques concernées et à envisager des sanctions plus sévères en cas d'infractions.