La Chine a besoin de sa propre loi spatiale pour mieux appliquer les conventions internationales, protéger ses droits dans l'espace et réglementer ses propres activités spatiales, a déclaré lundi un député à l'Assemblée populaire nationale (APN, parlement chinois).
Hu Hao, commandant en chef adjoint du centre d'exploration lunaire relevant de la Commission des sciences, technologies et industries pour la défense nationale, s'est exprimé ainsi en marge de la session législative annuelle.
"La Chine fait partie de la liste très restreinte des pays menant activement des exercices spatiaux, mais elle ne possède pas de loi spatiale", a-t-il indiqué, appelant à des mesures législatives pour protéger les biens spatiaux du pays et mener la planification et la protection des ressources de fréquences spatiales.
La loi devra également inclure une réglementation de la commercialisation des services de données de télédétection par satellite. En effet, certains fournisseurs de services de données de télédétection, dont Google Earth, ont exposé des informations importantes et sensibles sur Internet, provoquant des inquiétudes et des controverses.
Une loi spatiale peut aider la Chine à assurer l'application de quatre conventions internationales qu'elle a signées depuis qu'elle est devenue membre du Comité des Nations unies pour les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique, ainsi qu'à résoudre des problèmes légaux dans le cadre de l'augmentation des coopérations spatiales entre la Chine et d'autres pays, a affirmé M. Hu.
La Chine compte actuellement très peu de réglementations séparées sur les activités spatiales, et celles-ci sont incapables de répondre aux demandes croissantes du développement spatial, a souligné M. Hu. |