Selon le Bureau d'Etat des statistiques, l'économie chinoise a connu une croissance annuelle de 9,2% en 2011. Mais ce chiffre encourageant ne couvre pas les soucis du développement difficile de l'économie réelle. La pénurie de main-d'œuvre, les difficultés de financement, la récession du marché d'exportation, tous ces facteurs accablent les entrepreneurs des petites et moyennes entreprises (PME).
Depuis la crise financière de 2008, en raison de la chute de la demande extérieure, de nombreuses PME chinoises dans les zones industrielles des villes du delta du Yangtsé et du delta de la rivière des Perles ont fait faillite. L'année dernière, pour contrôler l'inflation, le pays a resserré le marché monétaire, causant plus de difficultés de financement.
« Le développement des PME en Chine connait quatre obstacles principaux : les taxes élevées, les hauts coûts de revient, les difficultés de financement et le manque de main-d'œuvre », a déclaré Ouyang Xiaoming, secrétaire générale adjointe de la Fédération nationale de l'Industrie et du Commerce de Chine.
Dans le contexte de la crise de dette souveraine en Europe et de la récession de l'économie américaine, les prix des matières premières s'élèvent de jour en jour. Entre janvier et juillet 2011, le taux de profit des PME est resté à moins de 3%, un taux plus bas que le taux d'intérêt annuel sur les dépôts.
Parmi la population aisée en Chine, huit sur dix personnes travaillent pour les PME. La résolution des difficultés des PME est décisive pour la stabilité du pays.
Le 12 octobre 2011, la réunion permanente du Conseil des affaires d'Etat a établi des politiques et des mesures financières pour soutenir le développement des petites et micro entreprises en se basant sur des études. Le Conseil a élaboré plusieurs politiques pour réduire ou annuler les impôts des PME.
« Le plus efficace, c'est la réduction des impôts. Mais actuellement, son intensité n'est pas suffisante. Il faut élargir les domaines de réduction ou d'annulation des impôts des PME », affirme Ma Jun, économiste du Centre des études sur le développement du Conseil des affaires d'État.
D'après Ouyang Xiaoming, le gouvernement doit supprimer les contraintes politiques, briser les monopoles, et encourager les entreprises à se transformer. « Aujourd'hui, nous avons perdu notre dominance dans le domaine des ressources humaines. Il faut donc encourager la vitalité de création des PME, afin de créer des nouvelles industries et des modes commerciales grâce aux recherches et aux technologies innovantes », a-t-elle souligné.
Après trente ans de réforme et d'ouverture, la Chine se trouve à un nouveau carrefour de développement économique. La promotion du développement des PME pourrait constituer une opportunité importante pour la croissance rapide du pays. Le peuple attend que les représentants offrent des idées pratiques pour le développement des PME. |