Beijing adoptera cette année une norme d'émission plus stricte pour les véhicules afin de lutter contre la pollution, alors que le public a récemment manifesté son mécontentement concernant la qualité de l'air, a annoncé vendredi la commission municipale pour le développement et la réforme.
Beijing sera la première à appliquer la norme nationale 5, équivalente à la norme d'émission Euro 5, selon un communiqué publié par la commission.
Toutes les automobiles vendues à Beijing devront satisfaire à cette nouvelle norme, indique le communiqué, sans néanmoins révéler la date précise de la mise en oeuvre de cette réglementation. Les anciens véhicules ne sont pas concernés par la norme.
La commission a expliqué qu'elle souhaitait élever cette norme en 2016 afin qu'elle soit du même niveau qu'Euro 6.
Cette décision vise à "contrôler efficacement les polluants émis par les automobiles", la ville s'étant engagée à réduire la pollution de l'air et à faire davantage d'efforts pour protéger l'environnement.
L'autorité de la protection de l'environnement de Beijing a lancé le 12 janvier le critère PM2,5 de mesure de la qualité de l'air, car le smog constant qui enveloppe la capitale préoccupe les citoyens au sujet de leur santé.
La nouvelle norme PM2,5 est considérée plus stricte que l'ancien système PM10 précédemment utilisé à Beijing. Elle mesure en effet les particules fines d'un diamètre égal ou inférieur à 2,5 micromètres, contre 10 micromètres pour l'ancienne norme.
Selon la commission, les émissions des automobiles représentent plus d'un cinquième des particules PM2,5 de la ville.
Le nombre de véhicules immatriculés à Beijing a dépassé les 5 millions ce mois-ci. Cela veut dire qu'un habitant sur quatre de la capitale possède une voiture. La mairie a mis en place au début de l'année dernière un système de loterie pour l'attribution des plaques d'immatriculation afin de limiter les achats d'automobiles. |