La Chine est prête à coopérer avec le Japon pour développer des alternatives aux terres rares, a déclaré lundi le ministre chinois du Commerce, Chen Deming.
"Au rythme actuel de l'utilisation des terres rares, il ne faudra pas longtemps pour épuiser les ressources mondiales. Nous souhaitons travailler avec le Japon et les autres pays pour trouver des matériaux de substitution ou des moyens recyclés d'utilisation", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
La Chine a renforcé ses exportations de terres rares, qui sont une matière première clé pour la fabrication de produits électroniques, mais provoque une lourde pollution durant son processus de développement.
La Chine, le plus grand producteur et exportateur des terres rares du monde, répond à plus de 90% de la demande mondiale en la matière, alors que ses réserves ne représentent qu'un tiers du total de la planète.
"La Chine fait face à une énorme pression environnementale. Nous souhaitons que les autres pays comprennent nos mesures relatives à la réduction du quota pour les consommateurs chinois et étrangers", a ajouté le ministre.
La Chine a annoncé, fin 2010, son premier lot de quotas à l'exportation de terres rares pour 2011 de 14 446 tonnes. Les quotas pour l'année entière doivent être négociés.
La Chine a exporté 35 000 tonnes de terres rares entre janvier et novembre de l'année dernière, en hausse de 14,5% par rapport à l'année précédente. Les exportations de terres rares vers le Japon, l'Union Européenne et les Etats-Unis ont représenté 86% du total, selon le ministère du Commerce. |