La Fondation de Confucius de Chine (FCC) a dévoilé samedi 23 septembre la version définitive du portrait de Confucius, lors d'une conférence de presse tenue à Qufu, dans le Shandong (est), province d'origine de ce grand philosophe et penseur de la Chine antique, dans le cadre du 2 557ème anniversaire de la naissance de Confucius.

Réalisé à partir d'une ébauche de sculpture datant de juin dernier, ce portrait a pour objectif de donner une image de Confucius uniformisée et reconnue par le monde entier. « En tant que symbole de l'histoire et de la culture de la Chine, Confucius bénéficie d'une réputation internationale. Par conséquent, il était nécessaire de faire un portrait unique pour que les différents pays du monde aient tous la même image de lui », explique Zhang Shuhua, secrétaire général de la FCC.

La sculpture qui a inspiré le portrait représente Confucius comme un homme âgé en robe, arborant une longue barbe, de larges oreilles et porte ses mains croisées sur la poitrine. Le portrait met davantage l'accent sur le visage sympathique de Confucius et « respire l'érudition et la sagesse », selon Hu Xijia, un des participants à la création de la sculpture de Confucius. « Nous avons voulu montrer le Confucius tel que les gens se le représentent : un homme sage, clairvoyant et respecté », précise M.Hu qui a commencé le projet en janvier.

L'ébauche de la sculpture a été réalisée à partir du portrait de Confucius peint par Wu Daozi durant la dynastie des Tang (618-907) et sur les conseils donnés par des spécialistes de Confucius, des historiens, des artistes et leurs descendants. Dans ce nouveau portrait, Confucius y est représenté sous différents aspects.

Mais les avis sont partagés quant à l'uniformisation de l'image de Confucius. Certains parlent même de « violence culturelle ». « Nous avons déjà un portrait largement reconnu par tous, celui de Wu Daozi. Est-il nécessaire d'en créer un autre ? », se demandent les détracteurs.

Et M.Zhang de rétorquer à cette question : « il existe tellement de représentations de Confucius dans le monde que les étrangers ont du mal à l'idendifier. A mesure que les échanges culturels s'intensifient, l'élaboration d'un portrait standard de Confucius est de mise ».

Le même jour, l'UNESCO a décerné le Prix Confucius à Qufu aux fonctionnaires chargés de l'Education en Inde et au Maroc pour leur travail dans la lutte contre l'analphabétisme, surtout auprès des femmes et des enfants, et leurs actions pour aider les enfants déscolarisés à retourner à l'école.

Depuis novembre 2004 et la création du premier Institut Confucius à Séoul, la capitale sud-coréenne, la Chine a déjà ouvert 108 Instituts Confucius et 12 « Classes Confucius» dans 46 pays et régions du monde. Selon des analystes, la recherche sur la valeur du confucianisme est propice à l'édification d'une société harmonieuse en Chine est dans le monde.

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