Le président égyptien réaffirme son refus de tout déplacement de Palestiniens
Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a réitéré vendredi le "rejet ferme et catégorique" de l'Egypte de tout déplacement de Palestiniens, qualifiant le conflit à Gaza de "catastrophe humanitaire", selon un communiqué de la présidence.
Lors d'une allocution télévisée prononcée à l'occasion de l'anniversaire de la libération de la péninsule du Sinaï, M. Sissi a exigé un "cessez-le-feu urgent et immédiat" dans le conflit, la libération des otages et des détenus, ainsi que l'acheminement sans entrave d'une aide humanitaire suffisante dans la bande de Gaza assiégée.
Il a décrit le conflit en cours, qui a fait des dizaines de milliers de morts selon les autorités sanitaires de Gaza, comme un événement qui "marquera honteusement les annales de l'histoire".
M. Sissi a indiqué que l'Egypte restait déterminée à empêcher la "liquidation de la cause palestinienne" et qu'une paix durable ne pouvait être obtenue que par la création d'un Etat palestinien indépendant fondé sur des "résolutions de légitimité internationale".
Ce discours a marqué la Journée de la libération du Sinaï, qui commémore le retrait des forces israéliennes en 1982, à la suite du traité de paix signé avec Israël en 1979 dans le cadre des accords de Camp David.
Près de 2.000 Palestiniens ont été tués et plus de 5.200 autres blessés depuis qu'Israël a repris ses attaques aériennes et terrestres le 18 mars dans la bande de Gaza, tandis que le nombre total de morts palestiniens depuis octobre 2023 a dépassé les 51.000, selon les données récentes fournies par les autorités sanitaires basées à Gaza. Israël a également bloqué l'entrée de toute aide humanitaire à Gaza depuis le 2 mars.