L'université Harvard poursuit l'administration Trump à propos du gel des financements
L'université Harvard a déclaré lundi qu'elle avait intenté une action en justice fédérale contre le gel des financements de l'administration Trump, qualifiant cette action d'"illégale et d'outrepassant l'autorité du gouvernement".
Dans une action en justice déposée devant un tribunal fédéral du Massachusetts, l'université a dit que cette affaire concernait "les efforts déployés par le gouvernement pour utiliser le gel de subventions fédérales comme un moyen de prendre le contrôle des décisions académiques à Harvard".
"Au cours de la semaine écoulée, le gouvernement fédéral a pris plusieurs mesures à la suite du refus de Harvard de se conformer à ses exigences illégales", a écrit Alan M. Garber, président de l'université Harvard, dans une lettre adressée aux membres de la communauté de Harvard.
Selon un article du New York Times, cette action en justice "marque une escalade majeure" dans le conflit actuel entre l'enseignement supérieur et M. Trump.
Le 11 avril, des représentants de l'administration Trump ont envoyé une lettre à Harvard, exigeant que l'université procède à "une réforme et une restructuration significatives de la gouvernance".
Trois jours plus tard, l'université Harvard a rejeté les demandes de l'administration Trump d'apporter des changements radicaux à ses pratiques de gouvernance, d'embauche et d'admission, ce qui lui a procuré une annonce de Trump sur le gel de 2,2 milliards de dollars de subventions pluriannuelles et de 60 millions de dollars de contrats pluriannuels accordés à l'université.
Le 16 avril, la secrétaire d'Etat américaine à la Sécurité, Kristi Noem, a exigé que l'université Harvard partage avant le 30 avril ses informations sur les activités "illégales et violentes" des détenteurs de visas d'étudiants étrangers, sous peine de perdre son autorisation à inscrire des étudiants internationaux.
Depuis son entrée en fonction en janvier, l'administration Trump a adressé des avertissements à plusieurs grandes universités américaines, affirmant que ces dernières pourraient subir des réductions de financement si elles n'ajustaient pas leurs politiques.
L'un des principaux soucis de l'administration porte sur l'élimination de ce qu'elle décrit comme l'antisémitisme sur les campus, de nombreuses universités américaines ayant connu l'an dernier une vague de manifestations pro-palestiniennes sur fond du conflit israélo-palestinien.