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La France, prête à reconnaître un Etat palestinien, assume un tournant diplomatique majeur (SYNTHESE)

Par : 杨越胜 |  Mots clés : tournant diplomatique majeur,etat palestinien,france,reconnaître,synthese,prête,assume,scène politique française,a néanmoins esquivé,a jugé positivement,macron a souligné,macron a provoqué,parti,président,part,gauche a salué
French.china.org.cn | Mis à jour le 13-04-2025
Agence de presse Xinhua | 13. 04. 2025

Le président français Emmanuel Macron a annoncé que la France pourrait reconnaître un Etat palestinien lors d'une conférence internationale sur la question palestinienne qu'elle entend coorganiser avec l'Arabie saoudite en juin prochain aux Nations Unies à New York. Cette déclaration suscite des réactions mitigées sur la scène politique française et internationale.


LA SOLUTION A DEUX ETATS


La déclaration a été faite lors d'une interview avec la chaîne France 5 diffusée mercredi. M. Macron a souligné que cette démarche visait à promouvoir la paix au Moyen-Orient en encourageant une dynamique de reconnaissance mutuelle, notamment en incitant certains pays arabes à reconnaître Israël.

L'annonce de M. Macron a provoqué des réactions divergentes au sein de la classe politique française.

La gauche a salué cette initiative, y voyant un pas important vers la justice pour les Palestiniens. Le secrétaire général du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a jugé positivement cette initiative, tandis que la cheffe de file des députés de La France insoumise (LFI, extrême gauche), Mathilde Panot, a insisté pour que "ce geste arraché de haute lutte" soit traduit "en acte".

A l'inverse, le vice-président du Rassemblement national (RN, extrême droite), Sébastien Chenu, estime que toute reconnaissance serait "prématurée", un sentiment que partage le président du Sénat, Gérard Larcher, du parti Les Républicains. En effet, la droite traditionnelle et l'extrême droite ont critiqué cette décision, estimant qu'elle pourrait "légitimer le terrorisme" ou que celle-ci était prématurée en raison de "la faiblesse actuelle" de l'Autorité palestinienne.

Concernant le bloc central, le chef de file des députés du parti présidentiel Renaissance, Gabriel Attal, a également été interrogé sur cette question à l'Assemblée nationale. Il a néanmoins esquivé une réponse directe, ce qui a suscité des critiques de la part des députés écologistes.

"Voici la position de la France, elle est claire : Oui à la paix. Oui à la sécurité d'Israël. Oui à un Etat palestinien sans le Hamas", a réitéré M. Macron vendredi sur X, dénonçant les publications sur les réseaux sociaux qui disent "tout et n'importe quoi sur nos intentions pour Gaza". "Je défends le droit légitime des Palestiniens à un Etat et à la paix, comme celui des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, l'un et l'autre reconnus par leurs voisins", a-t-il ajouté.


UNE POSITION FRANÇAISE EN EVOLUTION


La décision de la France de potentiellement reconnaître un Etat palestinien en juin représente un tournant diplomatique majeur. Elle a favorablement été accueillie par les autorités palestiniennes, qui y voient un soutien important à leur cause. En revanche, Israël a vivement critiqué cette initiative, le ministre des Affaires étrangères Gideon Sa'ar la qualifiant de "récompense pour le terrorisme".

Jusqu'à présent, la France n'avait pas officiellement reconnu l'Etat palestinien, contrairement à près de 150 pays, dont l'Irlande, la Norvège, l'Espagne et la Slovénie, qui ont franchi le pas en mai 2024. Emmanuel Macron avait auparavant déclaré que la reconnaissance d'un Etat palestinien n'était pas "un tabou" mais devait intervenir "à un moment utile" et non sous le coup de l'émotion.

Selon certains observateurs de la question palestinienne, la position de la France, en tant que puissance européenne majeure, pourrait influencer d'autres pays occidentaux à suivre le même chemin. Cependant, cette initiative reste controversée et son succès dépendra de la capacité des acteurs régionaux et internationaux à s'engager dans un processus de paix sincère et constructif.

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Source: Agence de presse Xinhua
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