Gabon : ouverture du scrutin présidentiel, premier depuis le coup d'Etat de 2023
Les électeurs gabonais se rendent aux urnes ce samedi pour élire leur nouveau président dans le cadre de la première élection présidentielle organisée depuis le coup d'Eat en août 2023, marquant l'ultime étape de la transition politique et le retour attendu à l'ordre constitutionnel.
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes dans un climat calme et organisé, ont observé les correspondants de Xinhua sur place, à Libreville.
Parmi les huit candidats en lice figure le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, auteur du coup d'Etat ayant renversé l'ancien président Ali Bongo Ondimba. Conformément au Code électoral, il a démissionné de ses fonctions militaires pour se présenter à cette élection.
Son principal rival est Alain-Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre de M. Bongo. Les autres candidats notables sont Axel Stophene Ibinga Ibinga et Thierry Yvon Michel Ngoma, tous ayant participé à la présidentielle de 2023. Seule femme en lice, la cheffe d'entreprise Zenaba Gninga Chaning défend, quant à elle, des positions en faveur de la croissance démographique et de la valorisation des pratiques traditionnelles comme la polygamie.
D'après le ministère de l'Intérieur, 3.037 bureaux de vote ont été mis en place, dont 2.941 sur le territoire national et 96 à l'étranger. Le vote a débuté à 07H00 (06H00 GMT) et devrait se clôturer à 18H00 (17H00 GMT), sauf prolongation, qui est inclue dans la loi électorale. Le nombre total d'électeurs inscrits s'élève à 920.200, dont plus de 28.000 résidants à l'étranger.
Toujours selon le ministère de l'Intérieur, tous les débits de boissons seront fermés à partir du 11 avril à 23H30 jusqu'au samedi 12 avril à minuit, mesure visant à garantir l'ordre public et la sérénité du processus électoral.
La nouvelle Constitution du Gabon, adoptée lors du référendum de novembre 2024, prévoit un mandat présidentiel de sept ans, renouvelable une seule fois.
Par ailleurs, 48 missions d'observation nationales et internationales, représentant environ 2.450 observateurs, ont été accréditées pour surveiller le déroulement du vote. Les autorités ont précisé que, contrairement aux précédentes élections, aucune coupure d'internet ni fermeture des frontières ne sont prévues. Les activités économiques se poursuivront normalement.
En vertu du nouveau cadre électoral, le président est élu au suffrage universel direct à deux tours. Pour être élu dès le premier tour, un candidat doit recueillir la majorité absolue des suffrages exprimés. A défaut, un second tour opposera les deux candidats arrivés en tête.