Gabon : l'ONU appelle à une élection présidentielle pacifique et transparente

A la veille de l'élection présidentielle prévue ce samedi au Gabon, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique centrale Abdou Abarry a renouvelé vendredi son appel en faveur d'un processus électoral crédible, inclusif, transparent et sincère.

Dans un communiqué publié ce vendredi, M. Abarry a souligné que les résultats du scrutin devront refléter la volonté librement exprimée par le peuple gabonais. Il a exhorté l'ensemble des acteurs concernés à privilégier le dialogue, la concertation et la recherche de consensus en cas de divergences ou de litiges relatifs au processus électoral.

Le Représentant spécial a réaffirmé sa disponibilité à accompagner le peuple gabonais dans sa marche vers un retour à l'ordre constitutionnel, saluant les efforts déjà entrepris pour respecter le calendrier de la transition. Il a appelé les Gabonais à poursuivre leur engagement en faveur d'un Gabon pacifique, stable et prospère.

La campagne électorale de 14 jours s'est achevée vendredi avec huit candidats en lice, dont le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema.

M. Nguema, auteur du coup d'Etat du 30 août 2023, a quitté les rangs de l'armée pour se porter candidat, conformément au Code électoral gabonais, qui autorise les militaires à se présenter à la présidentielle s'ils se mettent préalablement en disponibilité.

Alain-Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre sous la présidence d'Ali Bongo Ondimba, renversé lors du coup d'Etat de 2023, s'est imposé comme l'un des principaux challengers.

Selon le ministère gabonais de l'Intérieur, 3.037 bureaux de vote seront ouverts samedi sur l'ensemble du territoire national et à l'étranger, dont 2.941 au Gabon et 96 au sein des missions diplomatiques, pour un total de 920.200 électeurs inscrits. Le scrutin se déroulera de 07H00 à 18H00, heure locale, avec possibilité de prolongation conformément au Code électoral.

Au total, 48 missions d'observation nationales et internationales, représentant environ 2.450 observateurs, ont été accréditées.

Dans un changement notable par rapport aux précédents scrutins, le Gabon n'instaurera ni fermeture de frontières ni coupure d'internet, et les activités économiques resteront ouvertes, a précisé le ministère. Le gouvernement gabonais a souligné que ce climat d'apaisement témoigne de l'engagement du pays en faveur des principes démocratiques et des libertés civiques.

Conformément au Code électoral, un second tour sera organisé si aucun candidat n'obtient la majorité absolue dès le premier tour.