Etats-Unis : au moins 118 étudiants étrangers voient leur statut légal révoqué dans des universités du Texas
Au moins 118 étudiants étrangers ont vu leur statut légal révoqué dans les universités de l'Etat américain du Texas en date de jeudi, a rapporté The Texas Tribune.
Ces étudiants ont été récemment informés que leur visa avait été révoqué ou que leur statut d'immigration avait été marqué comme terminé dans le système d'information sur les étudiants et les visiteurs d'échange, connu sous le nom de base de données fédérale SEVIS.
Au moins 27 étudiants de l'Université du Nord du Texas et 27 autres de l'Université du Texas (UT) à Arlington ont été retirés du SEVIS, précise la même source citant des responsables d'universités.
En outre, dix étudiants de l'UT-El Paso ont vu leur visa révoqué, selon le média local KFOX14.
Les universités concernées comprennent également UT-Dallas, Texas A&M, UT-Rio Grande, Texas Women's University et Texas Tech.
Phillip Rodriguez, avocat spécialisé dans les questions d'immigration, a déclaré au Texas Tribune que les étudiants retirés du SEVIS peuvent choisir de partir ou de demander le rétablissement de leur statut.
Cependant, le fait de choisir de retirer les étudiants du SEVIS plutôt que de révoquer les visas crée une procédure d'appel plus difficile, a-t-il déclaré.
"Je pense qu'ils font proactivement en sorte que les étudiants ne puissent pas poursuivre leurs études, ou qu'il leur soit extrêmement difficile de poursuivre leurs études ici aux Etats-Unis sans une sorte d'intervention", a déclaré Robert Hoffman, un autre avocat spécialisé dans les questions d'immigration.
Le retrait du SEVIS peut aussi affecter l'éligibilité à l'emploi et le statut des personnes à charge comme les conjoints et les enfants, dont la capacité à rester aux Etats-Unis dépend du détenteur du statut principal, a-t-il ajouté.
Depuis l'entrée en fonction du président américain Donald Trump en janvier, des centaines d'étudiants étrangers dans des dizaines d'universités américaines ont été retirés du SEVIS, beaucoup d'entre eux ayant été impliqués dans les manifestations de soutien aux Palestiniens sur les campus l'année dernière, et certains pour des infractions mineures telles que la violation du code de la route, selon les médias américains.
Le département de la Sécurité intérieure des Etats-Unis a déclaré mercredi dans un communiqué qu'il commencerait à examiner les médias sociaux des étudiants étrangers pour y déceler des contenus "antisémites".