Trump menace l'Iran d'une action militaire à propos du désarmement nucléaire
Le président américain Donald Trump a averti mercredi qu'une action militaire restait "sur la table" si l'Iran refusait de mettre fin à son programme nucléaire, laissant entendre qu'Israël jouerait un rôle clé dans toute riposte éventuelle.
"S'il faut recourir à l'armée, nous le ferons", a déclaré M. Trump depuis le Bureau ovale. "Israël sera évidemment très impliqué", a-t-il dit sur Fox News.
M. Trump a indiqué avoir fixé un délai précis à l'Iran pour accepter l'abandon de son programme nucléaire, sans révéler cette échéance. Des informations antérieures évoquaient une fenêtre de deux mois après sa lettre de mars adressée au guide suprême iranien Ali Khamenei.
Cet avertissement intervient à l'approche de pourparlers américano-iraniens prévus samedi à Oman. L'envoyé américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, doit diriger la délégation des Etats-Unis, tandis que le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, représentera Téhéran.
Les responsables iraniens, qui ont rejeté toute négociation directe sous ce qu'ils qualifient de "politique de pression maximale" de M. Trump, restent ouverts à des discussions indirectes sous médiation d'officiels Omanais.
Le président américain a multiplié les mises en garde contre de "graves conséquences" si l'Iran persiste dans son programme nucléaire.
"Si les discussions échouent, je pense que l'Iran courra un grand danger", a-t-il annoncé lundi après s'être entretenu avec le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou.
Ces dernières semaines, les Etats-Unis ont renforcé leur présence militaire dans la région, déployant un deuxième porte-avions, l'USS Carl Vinson, aux côtés de la flotte aéronavale USS Harry S. Truman. Des bombardiers furtifs B-2 ont également été stationnés à la base de Diego Garcia, dans l'océan Indien. Selon Fox News, ces appareils sont équipés de bombes "bunker buster" capables de pénétrer dans les sites nucléaires souterrains.
Lors de sa visite à Washington cette semaine, M. Nétanyahou a plaidé pour une solution "à la libyenne", en référence au démantèlement complet par la Libye de ses programmes d'armement en 2003.
Dans une tribune publiée mardi dans le Washington Post, le chef de la diplomatie iranienne a écrit : "Pour avancer aujourd'hui, nous devons d'abord convenir qu'il ne peut y avoir d''option militaire', et encore moins une 'solution militaire' (...) La fière nation iranienne (...) n'acceptera jamais la coercition et l'extorsion."