Le Premier ministre britannique promet de soutenir l'industrie automobile et met en garde contre les retombées économiques profondes des droits de douane américains
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a averti lundi que les droits de douane nouvellement imposés par les Etats-Unis sur les produits britanniques constituent une grave menace à la fois pour l'économie mondiale et la base industrielle britannique. Il a promis un soutien d'urgence pour le secteur automobile national en réponse à ce qu'il a décrit comme un monde en mutation marqué par une "instabilité globale".
S'exprimant dans l'usine de fabrication de Jaguar Land Rover (JLR) dans les West Midlands, le chef du gouvernement a qualifié la situation de "moment de prise en compte".
"Des droits de 25% sur les exportations automobiles, de 10% sur d'autres produits, c'est un défi majeur pour notre avenir. Les conséquences économiques mondiales pourraient être profondes", a-t-il averti.
"Dans une guerre commerciale, personne ne gagne. Personne ne peut prétendre que ces droits soient une bonne nouvelle", a-t-il ajouté, soulignant que c'est "un moment où il faut garder la tête froide".
Les remarques de M. Starmer sont intervenues après que JLR a annoncé l'arrêt temporaire des expéditions de véhicules fabriqués au Royaume-Uni vers les Etats-Unis. La suspension d'un mois, qui a débuté lundi, permettra à l'entreprise d'évaluer l'impact des droits de douane américains et d'explorer les stratégies d'atténuation des coûts. Avec près d'un quart de ses 400.000 véhicules vendus chaque année destinés au marché américain, JLR compte parmi les entreprises les plus durement touchées par les nouvelles barrières commerciales.
Pour aider à alléger la pression sur les constructeurs automobiles, le Premier ministre britannique a annoncé un ensemble de mesures de soutien, notamment une flexibilité renforcée pour atteindre les objectifs de production de véhicules électriques (EV), une réduction de 20% des amendes pour non-respect des règles, et une extension de la date de disparition des véhicules hybrides reportée de 2030 à 2035.