Un sénateur américain met en garde contre les risques majeurs que représentent les droits de douane de Trump
Ted Cruz, président de la commission sénatoriale du Commerce et élu républicain chevronné du Texas, a averti vendredi que si des pays et des régions du monde entier réagissaient par des droits de douane réciproques tandis que ceux du président Donald Trump restent en vigueur, alors cela pourrait être "terrible pour l'Amérique" et entraîner une hausse d'impôts spectaculaire dans un avenir "très, très lointain".
Bien que se décrivant comme le "plus fervent partisan" de M. Trump au Sénat américain, M. Cruz a dit ne pas être un partisan des droits de douane.
Si des pays et des régions du monde entier cédaient aux mesures de M. Trump, ce serait "formidable", a-t-il déclaré, mais "si nous nous retrouvions dans un scénario où, dans 30, 60 ou 90 jours, nous aurions des droits de douane américains massifs et des droits de douane massifs sur les produits américains dans tous les autres pays du monde, ce serait un résultat terrible".
Ted Cruz a dit s'être entretenu jeudi soir avec l'un des trois grands constructeurs automobiles du pays, à savoir GM, Ford et Chrysler, selon qui ces droits de douane pourraient faire augmenter le prix moyen de leurs voitures de 4.500 dollars dès juin, en raison de retards dans la chaîne d'approvisionnement.
"Ce constructeur automobile américain m'a dit penser que les constructeurs étrangers en bénéficieraient davantage qu'eux, car si vous expédiez vos véhicules ici, vous payez un seul droit de douane, alors que ces constructeurs sont pénalisés sur chaque pièce qui passe", a noté le sénateur texan.
"Si nous entrons en récession, surtout une récession grave, 2026 sera très probablement un bain de sang politique", a-t-il averti à propos de la campagne que les républicains devront livrer pour les élections de mi-mandat de 2026.
Certains élus républicains manifestent désormais leur intérêt pour une loi visant à renforcer l'autorité du Congrès dans l'approbation de futurs droits de douane, selon un article du site Politico.