La cheffe de la Commission européenne promet une réponse forte en cas d'escalade des droits de douane américains
L'Union européenne (UE) dispose d'un plan fort en place pour répondre aux droits de douane américains, et elle n'hésitera pas à agir si nécessaire, a déclaré mardi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
S'exprimant devant le Parlement européen à Strasbourg, Mme von der Leyen a souligné que l'UE "n'a pas commencé cette confrontation" mais qu'elle se tient prête à défendre ses citoyens et sa prospérité.
"Nous ne souhaitons pas nécessairement riposter. Mais si cela s'avère nécessaire, nous disposons d'un plan de riposte fort et nous l'appliquerons", a-t-elle assuré.
Elle a tenu ces propos après que le gouvernement américain a décidé d'imposer des droits de douane de 25% sur l'acier, l'aluminium, les voitures et les pièces automobiles. Mme von der Leyen a averti que des taxes supplémentaires pourraient cibler les semi-conducteurs, les produits pharmaceutiques et le bois, avec une nouvelle série de droits de douane réciproques qui pourrait être annoncée dès mercredi.
Elle a dénoncé cette décision américaine qu'elle estime contre-productive, affirmant que cela nuirait à la fois aux industries européennes et aux consommateurs américains.
"Les droits de douane sont des taxes qui seront payées par les citoyens", a souligné Mme von der Leyen en ajoutant que les consommateurs américains paieraient ces taxes en faisant leurs courses et en achetant des médicaments.
Tout en rappelant l'ouverture de l'UE au dialogue, la cheffe de la Commission européenne a insisté sur le fait que Bruxelles ne cédera pas à la pression.
"Nous sommes ouverts aux négociations. Nous aborderons ces négociations en position de force", a-t-elle déclaré. Mme von der Leyen a notamment mis l'accent sur les "cartes" de l'UE en matière de commerce, de technologie et de taille du marché.
La responsable a indiqué qu'elle avait contacté les dirigeants des Etats membres de l'UE et qu'ils évalueront ensemble les prochaines mesures de Washington avant de déterminer la réponse du bloc européen.
"Notre objectif est une solution négociée. Bien entendu, si besoin, nous protégerons néanmoins nos intérêts, nos concitoyens et nos entreprises", a-t-elle ajouté.
