Etats-Unis : le conseiller à la sécurité nationale Mike Waltz assume la responsabilité de la fuite d'un plan militaire concernant le Yémen dans un groupe de discussion
Le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, Mike Waltz, a assumé "l'entière responsabilité" de la fuite d'un plan militaire dans un groupe de discussion portant sur une attaque imminente au Yémen.
"J'en assume l'entière responsabilité. C'est moi qui ai créé le groupe", a déclaré M. Waltz lors d'un entretien accordé mardi à la chaîne américaine d'information Fox News.
"C'est embarrassant. Nous allons faire toute la lumière sur cette affaire", a-t-il reconnu lors de l'émission "The Ingraham Angle".
Jeffrey Goldberg, rédacteur en chef de The Atlantic, a écrit lundi qu'il avait été invité le 11 mars à rejoindre un groupe de discussion appelé "Houthi PC Small Group" sur Signal, une application de messagerie cryptée populaire utilisée par les journalistes et les responsables gouvernementaux.
Il a alors découvert que plusieurs hauts responsables, dont M. Waltz, le vice-président des Etats-Unis JD Vance, le secrétaire d'Etat Marco Rubio et le secrétaire à la Défense Pete Hegseth, discutaient des plans d'une prochaine attaque contre les Houthis au Yémen.
"Selon le long texte de M. Hegseth, les premières détonations au Yémen seraient ressenties deux heures plus tard, à 13H45 heure de l'Est (des Etats-Unis)", relate M. Goldberg dans son article. "J'ai donc attendu dans ma voiture sur le parking d'un supermarché. Si cette discussion sur Signal était réelle, je me suis dit que les cibles houthies seraient bientôt bombardées. Vers 13H55, j'ai regardé sur X et j'ai cherché Yémen. Des explosions ont alors été entendues à travers Sanaa, la capitale".
L'incident est largement considéré comme une atteinte majeure à la sécurité nationale, ce qui a incité les législateurs démocrates à exiger des réponses à la Maison Blanche dans plusieurs lettres.
Le président américain Donald Trump a défendu lundi M. Waltz devant les journalistes à la Maison Blanche. "Je ne pense pas qu'il doive s'excuser", a-t-il estimé. "Je pense qu'il fait de son mieux. Il s'agit d'un équipement et d'une technologie qui ne sont pas parfaits".
Selon Fox News, M. Trump n'a pas l'intention de licencier M. Waltz à la suite de cet incident.
Lors d'un entretien accordé mardi à la chaîne américaine d'information NBC News, M. Trump a expliqué qu'un membre du personnel du bureau de M. Waltz avait inclus par inadvertance M. Goldberg dans le groupe de discussion. Il a également précisé que cela n'avait eu "aucun impact" sur les frappes aériennes au Yémen.
